Guéret élue à la plus Haute-Marche
Pour changer, nous vous emmenons faire une promenade en ville... Mais pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de la capitale de la Creuse : Guéret !
Vous trouverez, en temps normal, de quoi garer vos chevaux-vapeur sur un des parkings qui se trouvent en contrebas de la place Bonnyaud. A présent, sortez votre plan (ou allez en chercher un à l'Office de Tourisme, sur la place) !
La ville de Guéret se distingue par sa forte concentration de services administratifs. A partir de la place Bonnyaud, vous pouvez admirer l'architecture de la Mairie, du Tribunal et de la Cité Administrative.
En traversant cette dernière, vous atteignez un immense jardin public au milieu duquel trône le Musée départemental de la Sénatorerie qui contient de vrais trésors.
Toute l'histoire a commencé, en fait, à Waractus (qui signifie "terre en friche"), là où, en l'an 700, est fondé un monastère. Le patron en est un aveugle qui à pour nom Pardulphus, plus connu aujourd'hui sous le nom de Saint Pardoux.
La légende veut qu'il ait repoussé en 732, à l'aide de sa seule parole, des sarrasins qui s'apprétaient à piller le monastère... Au 9ème siècle, ce lieu de recueillement est "visité" par des Normands... et complètement détruit. L'église de Guéret a été construite sur les ruines.
En haut de la place Bonnyaud, une rue étroite mène à la Préfecture, à l'ancien Hôtel des Moneyroux (où s'est installé le Conseil Général) et ses délicieux jardins, ainsi qu'aux ruelles pavés de la vieille ville piétonne qui descendent vers la place du Marché.
Guéret cache jalousement, derrière sa porte et au pied des collines du Maupuy (685 m.) et du puy de Gaudy (621 m.), un véritable joyau : l'immense étang de Courtille, lui même entouré d'un extraordinaire parc paysager, avec plages et pataugeoires, des jeux pour jeunes enfants, des activités nautiques, un camping 3 étoiles et un très long sentier de promenade.
Et, puisque vous êtes là, montez-donc en haut du Maupuy : la vue panoramique est garantie et la fôret impressionnante de majesté ! A quelques kilomètres au sud-est de Guéret, nous vous recommandons également la visite (silencieuse, s'il vous plait) des parc et étang du sanatorium de Sainte-Feyre.
Maintenant, si l'envie vous prend (sait-on jamais) de vouloir vous débarrasser de vos chères petites têtes blondes mais-insuportables-parce-qu'ils-veulent-toujours-le-dernier-gadjet-électronique-à-la-mode-qui-coûte-un-bras-et-un-mois-de-salaire, sachez que la ville de Guéret propose aux plus romantiques d'entre vous de les perdre dans le labyrinthe géant des Monts de Guéret ou, pour ceux qui aiment les bêtes, de les oublier dans le parc des loups de Chabrières...
Rhôôô ! Si on peut plus plaisanter maintenant !
Une mine d'or et un buste en argent à Chambon-sur-Voueize
Au confluent des 2 rivières Voueize et Tardes, en l'an 857, des moines de l'abbaye Saint Martial de Limoges viennent fonder un prieuré à Chambon-sur-Voueize. Au fil des siècles suivant, le bourg grandit autour de ce prieuré... Bon, comme nous sommes aujourd'hui quelques 12 siècles plus tard, nous allons essayer de vous la faire courte (l'histoire) !
En 965, le prieuré devient abbaye et reçoit les reliques de sainte Valérie*. Pendant la guerre de cent ans, en 1440, Xaintrailles (compagnon de Jeanne d'Arc et maréchal de France) assiège la ville de Chambon-sur-Voueize : elle a eut la mauvaise idée de prendre le parti du dauphin contre celui du roi Charles VII !
Bien, la visite continue... Les protestants pillent l'église en 1574 et, l'année suivante, les catholiques dévastent carrément la ville (match nul donc).
Trois châteaux défendaient l'ancienne capitale de la Combraille mais, désolé, il n'en reste rien. Par contre, au nord, sur la route qui va à Lépaud, vous pourrez voir les ruines de l'authentique château du richissime Barbe-Bleue.
L'église de Chambon-sur-Voueize mesure 88 mètres de long pour 16 de haut, mais c'est dans l'abbaye que vous verrez (dans une petite chapelle) le buste reliquaire de sainte Valérie*. En argent doré, il est orné d'un collier fait d'écus aux armes des donateurs : Charles V, Louis II et Jean I, entre autres.
Sinon, entre Chambon-sur-Voueize et Evaux-les-Bains, se trouve Le Châtelet. Cette mine d'or, fermée en 1953, en contient encore mais...
Entrée interdite !
Vous pouvez toujours essayer de tamiser les graviers de la Tardes, sait-on jamais !
Si vous trouvez un petit caillou fluorescent, c'est de l'uranium : jetez-le... loin ! Mais non, on rigole !
Vous pouvez également, belle jeunesse matérialiste, visiter les gorges pleines de promesses de la vallée de la Tardes et admirez l'impudique viaduc métallique qui, tel le soudard Xaintrailles le bien nommé, l'enjambe.
*Il existe 2 légendes au sujet de Valérie (Sainte autrefois trés populaire en Creuse) mais il est difficile de savoir laquelle est la vraie tant les 2 sont crédibles...
1) Une jeune fille (Valérie) s'était promise à un gouverneur romain de Limoges (Silianus). Soudain, Valérie renonce au mariage et décide de consacrer sa vie au monde du spirituel. De rage, Silianus l'a fait décapiter... Valérie est ensuite sanctifiée.
2) Une noble et riche dame (Valérie), au temps des derniers rois mérovingiens, obtient la faveur d'être enterrée auprès du saint évèque Martial, en échange de donations conséquentes à l'église... Dame Valérie est ensuite sanctifiée.
(Rappel : cliquez sur les photos permet de les aggrandir)
La cité médiévale de Saint-Benoit-du-Sault
En ce jour pétillant de soleil, nous vous emmenons aux portes du Parc Naturel de la Brenne. Après Azerables, vous passez bravement par dessus l'autoroute A 20 et, par la D 10, parvenez tranquillement à Saint-Benoit-du-Sault. (Laaa ! Calmez-vous ! Tout va bien ! On vous ramènera en Creuse, c'est promis !) Au point culminant de ce bourg, vous trouvez un vaste parking et l'Office de Tourisme Cantonal où vous pourrez demander un plan (bien utile).
De minuscules et moyen-âgeuses ruelles (dont certaines sont pavées de calades en galets) vous permettent de circuler, à flanc de colline, au milieu de demeures médiévales souvent imbriquées les unes dans les autres. Vos pas vous conduisent ensuite, immanquablement, vers l'église du 14ème siècle, blottie contre le massif prieuré.
Perché sur son promontoire, Saint-Benoit-du-Sault domine la paisible vallée du Portefeuille. Ce ruisseau alimente un vert étang, lequel baigne le pied de l'ancien prieuré (devenu, depuis 1934, colonie de vacances pour petits parigots puis, aujourd'hui, lieu culturel).
Au 10ème siècle, des moines bénédictins abandonnent Sacierges-Saint-Martin et s'installent à Salis (Saint-Benoit-du-Sault) qui, grace à son relief, permet de se défendre plus facilement contre les attaques des barbares. Quelques siècles plus tard, les vicomtes de Brosse, eux aussi, apprécient Saint-Benoit-du-Sault (probablement pour sa vue imprenable).
Pendant la révolution française, les 1200 habitants sont chaudement invités à changer le nom du bourg et, surtout, à retirer celui du saint. Docilement, la commune devient (provisoirement) Mont-du-Sault. Aujourd'hui, la population de Saint-Benoit-du-Sault avoisine péniblement les 700 âmes... avec une majorité de vieilles dames dont la principale activité semble être la promenade du chien dans les ruelles médiévales. Bref, un conseil : regardez où vous mettez les pieds !
LE MYSTERE DE LA TROISIEME CLOCHE DE SAINT-GEORGES NIGREMONT
Sur des photos datant de l'autre siècle (le 20ème en l'occurence), chacun peut constater que le clocher de Saint-Georges Nigremont ne possède que 2 cloches et que, à leur gauche, se trouve le cadran d'une horloge. "Rien, jusque là, de bien mystérieux !" pensez-vous si fort que nous l'entendons même à travers notre écran.
Et bien voilà... Le problème est qu'aujourd'hui le clocher possède 3 cloches ! Et ces trois cloches là, qui plus est, sont de 3 tailles différentes ! Alors ? Vous qui pensez si fort, dites-nous ? Cette 3ème cloche, elle sort d'où ? Et bien nous, MARCHOUCREUSE 23, après avoir mené une enquête approfondie, sommes en mesure de vous le dire !
Sachant qu'une bonne enquête doit commencer par le café du village, nous nous y sommes rendu. Là, un ancien élu de Saint-Georges Nigremont nous a fait des confidences... La 3ème cloche viendrait de l'école ! (Lors de travaux de réfections de toitures, la cloche de l'école n'aurait pas été remise en place. Par la suite, cet ancien élu aurait décidé de la faire installer dans le clocher de l'église). Ce ne serait qu'une fois mise en place que les habitants auraient réalisé que cette cloche là était minuscule et... terriblement ridicule !
Permettez-nous, derrière nos petits rideaux, d'être septiques ! En effet, comment un élu de la République laïc aurait-il osé détourner une cloche appartenant à l'école publique pour l'offrir au clocher d'une église concurrente ?
Non, non, c'est franchement inconcevable ! Et comme on le disait autrefois en Corrèze* : "Inutile de nous raconter des histoires abracadabrantesques !"
La vérité doit forcément être ailleurs...
*Département présumé innocent.
Avez-vous remarqué, par exemple, que les 2 cloches de droite n'ont pas la même taille ? Imaginez un instant que la plus grosse soit un mâle, venu de Rome, et l'autre une femelle ? Imaginez aussi que la troisième, qui est vraiment toute petite, soit en réalité l'enfant de ce couple bronzé ? Vous imaginez le "scoop" pour MARCHOUCREUSE 23 ? Vous imaginez ? Vous imaginez ?
Bon... Voilà... C'est tout pour aujourd'hui !
LES TROUBLANTES BIZARRERIES DE MAGNAT-L'ETRANGE
Dans le sud de la Creuse, entre Saint-Georges-Nigremont et Clairavaux, se trouve un bourg qui nous a laissé étrangement perplexe ! En effet, bien calé au nord du camp de la Courtine, Magnat-l'Etrange, par mille détails, semble être une agglomération où, dans les années 1960, le temps se serait mystérieusement arrêté... Mais, peut-être, ne s'agit-il là que d'un habile "parti-pris touristique" ? Saperlipopette, comment le savoir ?
L'affaire débute aux alentours de 742. Un prieuré existe à Magnat-l'Etrange mais, dans les années 800, il est détruit, ainsi que le bourg, par une razzia de pillards normands. Le Xème siècle voit débuter la rapide reconstruction d'une église, achevée 100 ans plus tard. Refaite au 16ème, son clocher double et perpendiculaire est aujourd'hui une surprenante (et rarissime) curiosité.
C'est sur les ruines du château féodal de la famille De l'Estrange que fut édifiée l'actuelle demeure seigneuriale... Voilà, voilà ! Le conseil général de la Creuse donna une subvention pour que soient restaurés les Estranges bâtiments... mais rien ne fut fait. Aujourd'hui, un arrêté interdit même de s'en approcher car il y a danger de chutes de pierres. Le château, hormis quelques tôles ondulées posées sur la toiture, semble à l'abandon.
Il n'y a plus de boulangerie à Magnat-l'Etrange. Les habitants achètent désormais leur pain à Saint-Merd. Le boulanger y fait chaque jour une excellente grosse tourte au seigle de 2,5 kilos... Artisanalement !
Ici et là, des objets des années 1960 se multiplient... comme par magie ! Vous dites étrange ? Comme c'est étrange ! Nous, devant l'importance que prend ce phénomène anormal, choisissons de quitter rapidement ce bourg. Nous craignons désormais que, par contagion, une subite envie de danser le twist s'empare de nous... L'horreur quoi !
Nous filons par la D18 et la D29 jusqu'à Saint-Agnant-près-Crocq. Là, nous sirotons paisiblement un Bougnat Cola (reconnu saveur de l'année 2011) dans l' Epicerie-Bar-Station service- Bureau de Poste. Ensuite, après ces aventures intemporelles, nous décidons d'aller nous recueillir devant le mur colossal de Murzeix*(façon "en pierres sèches cyclopéennes", s'il vous plait).
*Il est sur la D9, à mi-distance entre Bellegarde-en-Marche et Crocq.
De retour à la maison, nous nous détendons en regardant les informations télévisées du 21ème siècle : elles parlent d'insurgés, de rebelles, d'inondations, de tsunamis, de tremblements de terre, de glissements de terrain, de guerres civiles, d'accidents de centrales nucléaires et de nuages radioactifs faisant le tour de la terre...
Voilà, voilà !
LES TOURS JUMELLES SONT ENCORE DEBOUTS !
A l'est d'Aubusson, sur la D9, se trouve la bonne ville de Crocq. Les habitants ont su mettre intelligemment en valeur, année après année, le riche patrimoine de leur vieille bourgade du pays Franc-Alleu. A l'origine, le nom de Crocq vient du celte "car" qui signifie "pierre". Car Crocq a été érigée il y a fort longtemps sur un éperon rocheux qui surplombe la vallée de la Tardes.
Un peu d'histoire ? Et bien voilà : le château-fort de Crocq est bâti en 1190 par Robert I, comte d'Auvergne. La place forte devient une pièce stratégique dans la ligne de défense du royaume de France. Les 2 tours ont 3 mètres d'épaisseur (à leur base) pour environ 20 de hauteur. Indestructibles !
En plus du robuste château, la ville est défendue par une ceinture de remparts derrière laquelle les serfs et leurs bêtes se réfugient en cas d'attaque... Elle a lieu en 1357, pendant la guerre de 100 ans : le "Prince Noir" (Prince de Galles) prend et ravage Crocq !
En 1426, la Dauphine de Montlaur obtient du roi Charles VII que la ville de Crocq soit exonérée d'impots pendant 8 ans, ceci afin qu'elle puisse redresser les fortifications détruites. Les contrées de Bellegarde et Crocq, ainsi mises en franchise fiscale, deviennent pays de Franc-Alleu. Les remparts de Crocq seront achevés en 1444.
Après le massacre de la Saint-Barthélémy en 1572, les chefs protestants se réfugient à Crocq, sous l'autorité de Henri de la Tour d'Auvergne, baron de Crocq. De là, en 1575, à leur tour, ils se livreront à des exactions contre les catholiques.
Des milliers de paysans se révoltent en 1592. Ils ne supportent plus la misère, l'insécurité et les lourds impots. Ils terrorisent le centre du royaume de France pendant des années, avant de se faire décimer en 1596. Le nom de "croquants" est donné à ces insurgés. Certains pensent qu'il est dû au fait que le mouvement est né à Crocq. D'autres affirment que c'est parce que les paysans en colère étaient armés de... crocs !
La chapelle Notre Dame de la Visitation est la propriété du comte Cornudet depuis 1796... Elle est offerte à la commune de Crocq en 1989 (pour le bicentenaire ?) par la famille Cornudet des Chomettes de Beauverger d'Indy. Le clocheton est l'ancienne lanterne des morts. La chapelle protège entre ses murs un trésor : le triptyque de Saint Eloi, daté du 16ème siècle et classé aux monuments historique.
Au moyen-âge, noisettes, noix et faînes étaient pressées pour en extraire l'huile. Le pressoir (comme le moulin ou le four à pain) était la propriété du seigneur. Les serfs avaient obligation de l'utiliser et devaient, pour cela, s'acquitter d'une taxe.
Marc Pouyet, habitant de Crocq.
L'association pour la Sauvegarde du Vieux Crocq et de son Environnement défend l'intégrité du patrimoine historique, culturel et artistique de la commune de Crocq.
mail : svce@orange.fr tel : 05 55 67 42 36 Rue Bardelle 23260 CROCQ
tourisme.hautpaysmarchois@orange.fr
RAZZIA SUR NEUVY SAINT-SEPULCRE
Nous vous proposons de nous accompagner hors des terroirs de la Marche, à quelques lieues seulement à l'intérieur des terres du Bas-Berry. Quelques belles surprises vont récompenser notre légère infidélité commune...
Nous arrivons donc à Neuvy Saint-Sépulcre, entre Argenton-sur-Creuse et La Châtre. Impossible, dans ce bourg paisible, de rater l'église reliquaire de Saint-Etienne et sa monumentale rotonde, unique en France. Cet édifice est une réplique du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Elle a été édifiée au 11ème siècle, à la demande d'un seigneur qui revenait de croisade. Elle fut accolée, deux siècles plus tard, à une nef très classique.
Les voûtes de cette rotonde reposent sur 11 colonnes, surmontées de très belles sculptures. L'étage du dessus, en marge de la stricte obligation cultuelle de la loi de 1905, accueille chaque été une exposition d'art (?).
La nef héberge, dans sa partie droite, une chapelle qui contient 3 reliques : une copie d'un clou de la crucifixtion, un fragment du tombeau du christ et une fiole contenant un peu de son sang...
Cette église se situant sur une des routes qui mènent à Saint-Jacques de Compostelle, nous avons eu le loisir d'y rencontrer un pèlerin solitaire, en collants de joggeur et sac à dos kaki. Il se plaignit auprès de nous du peu d'accueil qu'il avait reçu jusque là.
Par pure charité laïque, nous avons discuté avec lui durant quelques minutes. Puis, nous avons aimablement salué ce fièvreux mystique avant de reprendre la route du retour vers les bucoliques et frais paysages de la Creuse
Mais avant de quitter Neuvy Saint-Sépulcre, nous avons rendu une petite visite à la "Maison de la Pomme" où, quelques rares jours par an, se tiennent des ateliers de greffe de pommiers.
A signaler : un vaste étang, entouré d'un parc paysager, accueille les pique-niqueurs aux beaux jours.
LA CREUSE, ENTRE LE BARRAGE DE L'ÂGE ET LA CELLE-DUNOISE
L'aventure commence à côté du bourg de La Celle-Dunoise (mondialement connu) entre Dun le Palestel et Bonnat. Votre chemin démarre au parking du terrain de foot-ball (après le camping de la baignade). Le sentier, balisé en jaune, longe le terrain avant de plonger (c'est une image !) vers la Creuse.
Vous devez envisager 3 heures de marche, en grande partie en terrain boisé. Quelques passages étant délicats, une bonne condition physique serait préférable. Le dénivelé reste, quant à lui, très acceptable.
Avant le barrage de l'Âge, une robuste passerelle enjambe la Creuse et vous ouvre les bras (encore une belle image non ?). Une fois celle-ci traversée, le bon chemin est celui de gauche, toujours de jaune balisé. Avant de vous y engager, les plus courageux pourront faire une virée aller-retour au barrage.
La sente suit la rive droite de la Creuse, puis remonte vers le village de Marseuil. Elle vous mène sur de traitres escarpements, glissants quand ils sont mouillés... Ne relâchez pas non plus votre attention vis à vis des flèches jaunes, parfois trop discrètes.
Vous retrouvez ensuite une allée tranquille que traverse parfois un ruisseau. Un dernier gentil raidillon vous fait prendre pied sur l'asphalte. Vous êtes à Marseuil. Tels des cow-boys, vous partez à gauche, sur le macadam.
Entrecoupée de morceaux de chemins sous-boisés, la petite route descend, avant de rejoindre une Creuse frémissante qu'elle longera jusqu'à La Celle-Dunoise.
Il ne vous reste plus qu'à traverser le bourg, descendre vers la célèbre (et mondialement connue) église du XIIe
siècle, franchir le pont roman, partir sur la gauche vers la baignade, passer devant le camping et remonter jusqu'au terrain de foot où est garé votre véhicule...
Mais, auparavant, vous n'aurez pas résisté au plaisir de vous arrêter pour vous désaltérer ! Vous avez le choix entre la fontaine, près de la Bascule, l'Auberge des Pêcheurs et La Bergerie ! (les 2 derniers font également restaurant).
AVEZ-VOUS ENCORE ASSEZ DE FORCE POUR ENTRER DANS CETTE GRANGE ?
GARGILESSE : LES PEINTRES DE LA VALLÉE DE LA CREUSE ONT PLUS DE MILLE ANS
Nous ne pouvons plus retarder d'avantage cet instant fatidique ! En effet, il est temps pour nous de vous divulguer le secret qui suit... (De toutes façons, un jour ou l'autre, vous l'auriez bien appris !)
Pour celà, rendons nous ensemble (si vous le voulez bien) à Gargilesse-Dampierre. En effet, c'est là que nous allons révéler à la face du monde cette cachoterie trop longtemps tût, rlututu !
Alors, sachez-le : Les peintres impressionnistes de la vallée de la Creuse ont été devancé !
(Vous savez bien, ces artistes qui sillonnaient les chemins du Bourg-d'Hem, de Fresselines, de Crozant et de Gargilesse-Dampierre, entre 1850 et 1950 ?
Mais si vous le savez !)...
(Pour respecter les consignes et pour ne pas les abimer, les photos des fresques ont été prises sans flash).
Les précurseurs, en réalité, sont d'obscurs anonymes du moyen-âge. Ils ont réalisé de splendides fresques sur les murs de la crypte, sous l'église de Gargilesse-Dampierre (dans l'ancienne province de la Marche).
(No comment)
George Sand, qui avait des amis impressionnistes, habita une maison à Gargilesse-Dampierre. Vous pourrez la découvrir aux heures de visites. (Nous, nous sommes arrivés trop tard !)
Vous ragez et mourez d'envie de voir par vous-même ces incroyables fresques? Rien de plus simple : prenez l'autoroute A20, quittez-la à la sortie N°19, direction Eguzon puis Gargilesse-Dampierre.
(Si vous arrivez à Montcocu, vous vous êtes trompé. Faites demi-tour).
Gargilesse-Dampierre est également une bourgade-étape du très ancien chemin de Compostelle.
Inutile pour autant de croire qu'une douce, sainte et jeune personne se proposera de vous laver les pieds ! Ca, c'est seulement dans les films... Et en plus, vous n'êtes même pas pèlerin !
Quoi qu'il en soit, ne repartez pas sans admirer également (et sous tous les angles) la belle place forte de Gargilesse-Dampierre !
LA SOUTERRAINE, DE LA PORTE SAINT-JEAN À LA TOUR DE BRIDIERS
Vous avez réussi à hisser votre véhicule en haut de La Souterraine... à côté de la crypte de l'église Notre Dame se trouve un accueillant parking ombragé. Votre ballade peut donc commencer...
Vous passez sous la porte Saint-Jean et vous laissez glissez* dans l'artère commerçante. Vous avez assez fait de lèche-vitrine pour aujourd'hui !
*Oui, à ce propos... Regardez dans quoi vous mettez le pied... En tout cas, nous, on vous aura prévenu !
Vous franchissez le pont qui enjambe les voies ferrées et allez jusqu'au rond-point. Vous tournez à gauche puis vous engagez dans la 1ère à droite : rue René Bruat. Au bout, un sentier longe un petit immeuble jusqu'au collège Tristan L'Hermitte (non, pas Thierry !). Vous le contournez par la gauche et trouvez un tunnel qui passe sous la route... Votre calvaire se termine ! Il ne vous reste plus qu'à suivre le chemin et à quitter La Souterraine...
La piste serpente gentiment et monte en pente douce sous le couvert d'un bois frais. Quelques centaines de mètres vous suffiront pour atteindre l'étang de Cheix, la plage et le camping municipal "Suisse Océan".
Le chemin vous fait longer la belle plage de sable et s'étire sur la rive droite de l'étang. Deux ponts languissants s'offrent à vous. Celui de gauche va dans une île (impasse). L'autre, un peu à droite, remonte sous une ligne électrique.
La piste tourne brusquement à droite et se divise en 2. Vous partez sur la gauche jusqu'à une pancarte en fer rouillé qui dit "chemin à suivre". Il vous conduit, après une centaine de mètres, à la tour de Bridiers.
Avant de vous précipitez, prenez le temps d'admirer le potager médiéval, les instruments de tortures moyenâgeux, l'antique troupeau de chèvres (s'il est là), et les restes de murailles...
Tout à l'heure, souvenez-vous, vous avez laissé votre voiture tout en haut de La Souterraine. Le jeu que nous vous proposons maintenant est d'y revenir...
Vous voici revenu à l'église Notre-Dame. Vous ne pouvez partir sans aller visiter la crypte ! Elle date du cinquième siècle. L'église Notre Dame a été édifiée par dessus. Étonnant, non ? Encore plus fort : cette même crypte a été elle-même construite sur un mausolée datant du... 2ème siècle !
LES THERMES D'EVAUX-LES-BAINS : 2050 ANS D'AGE !
Bien que vous respiriez la santé, MARCHOUCREUSE 23 vous offre un séjour à Evaux-les-Bains. Que diriez-vous de la formule "remise en forme" de 8 jours ? Il ne vous reste plus, si vous en êtes d'accord, qu'à vous présentez à l'accueil des thermes et à dire que vous venez de notre part*. Sachez toutefois que les places sont rares : déjà plus de 3500 curistes par an pour une capacité théorique de... 2500 personnes.
*Nous précisons, à toutes fins utiles, que ceci n'est qu'une plaisanterie !
Evaux-les-Bains est en Combraille (le nord-est creusois), aux portes de l'Allier et de Montluçon. Les thermes gaulois sont alimentés à l'époque, souvenez-vous, par une trentaine de sources dont la plus chaude est à 61°. Les romains, trouvant les bains chauds à leur goût, les modernisent. Par la suite, ils deviennent Établissement Thermal Municipal en 1831, sont rénovés en 1900 et, enfin, en 2001.
Aujourd'hui, il n'y a plus que 2 sources qui alimentent les bains où barbotent les curistes (le débit est de 350 m3/jour, malgré tout). L'établissement thermal, resté propriété d'Evaux-les-Bains, et est géré par une société d'économie mixte. Outre l'alimentation du centre de soins et du centre de bien-être, les sources chaudes permettent aussi celle d'une bonne partie du chauffage des bâtiments.
Si cela vous intéresse, Evaux-les-Bains propose maintenant une formule "journée découverte" qui, contrairement aux autres séjours de 6 ou 18 jours, est accessible sans ordonnance médicale... Ouais ! Seules les cures de 18 jours sont prises en charge à 80% par la sécurité sociale (hors hébergement). Les propriétés des eaux d'Evaux sont reconnus pour soulager les affections rhumatologiques et phlébologiques, en toute logique.
En quittant Evaux-les-Bains, parfaitement ragaillardi(e), vous empruntez la D 915, découvrez Chambon- sur-Voueize, son abbatiale du neuvième siècle, et admirez les vallées de la Tardes et du Voueize. Plus loin, vers Gouzon, vous pourrez peut-être découvrir des oiseaux d'eau au abords de l'étang des Landes. Mais, si vous aimez sortir des sentiers battus, engagez-vous sur la D993 jusqu'à Besse Mathieu. Là, sur votre gauche, une route minuscule vous mènera au barrage de Flobourg...
C'est un modeste ouvrage, mais qui possède une belle histoire ! Ce barrage privé a été construit en 1905, dans la foulée de l'apparition de l'électricité en Creuse (à Bourganeuf). Il est un des premiers, sinon le premier, a être construit en béton armé. Exploité par la Société des Forces Motrices de la Tarbes, il alimentait la commune voisine de Lussat qui, grosse cliente, possédait 4 réverbères voués à la fée électricité ! Aujourd'hui, le propriétaire privé du site l'a automatisé et l'usine permet à un millier de foyer de s'éclairer.
Nous remercions nos amis Josiane, Michel et l'association La Digitale qui nous ont permis de découvrir les coulisses des thermes d'Evaux-les-Bains et le site du barrage de Flobourg.