La cité médiévale de Saint-Benoit-du-Sault
En ce jour pétillant de soleil, nous vous emmenons aux portes du Parc Naturel de la Brenne. Après Azerables, vous passez bravement par dessus l'autoroute A 20 et, par la D 10, parvenez tranquillement à Saint-Benoit-du-Sault. (Laaa ! Calmez-vous ! Tout va bien ! On vous ramènera en Creuse, c'est promis !) Au point culminant de ce bourg, vous trouvez un vaste parking et l'Office de Tourisme Cantonal où vous pourrez demander un plan (bien utile).
De minuscules et moyen-âgeuses ruelles (dont certaines sont pavées de calades en galets) vous permettent de circuler, à flanc de colline, au milieu de demeures médiévales souvent imbriquées les unes dans les autres. Vos pas vous conduisent ensuite, immanquablement, vers l'église du 14ème siècle, blottie contre le massif prieuré.
Perché sur son promontoire, Saint-Benoit-du-Sault domine la paisible vallée du Portefeuille. Ce ruisseau alimente un vert étang, lequel baigne le pied de l'ancien prieuré (devenu, depuis 1934, colonie de vacances pour petits parigots puis, aujourd'hui, lieu culturel).
Au 10ème siècle, des moines bénédictins abandonnent Sacierges-Saint-Martin et s'installent à Salis (Saint-Benoit-du-Sault) qui, grace à son relief, permet de se défendre plus facilement contre les attaques des barbares. Quelques siècles plus tard, les vicomtes de Brosse, eux aussi, apprécient Saint-Benoit-du-Sault (probablement pour sa vue imprenable).
Pendant la révolution française, les 1200 habitants sont chaudement invités à changer le nom du bourg et, surtout, à retirer celui du saint. Docilement, la commune devient (provisoirement) Mont-du-Sault. Aujourd'hui, la population de Saint-Benoit-du-Sault avoisine péniblement les 700 âmes... avec une majorité de vieilles dames dont la principale activité semble être la promenade du chien dans les ruelles médiévales. Bref, un conseil : regardez où vous mettez les pieds !