Médiévale de Crozant : 21 ans en 2017... sauf erreur de notre part !
En 2010, Marchoucreuse (qui était encore jeune et beau) découvrait les Journées Médiévales de Crozant qui (si nos savants calculs s'avèrent justes) existe depuis... 1996.
En 2017, nous avons cru comprendre (d'où notre trés courageuse déduction) que c'était la 21ème année que se déroulait ce qui (désormais) se nomme Médiévale de Crozant (et ne dure plus qu'une journée).
En 21 ans, la Médiévale a prit de l'ampleur : elle s'étale toujours autour de l'église (d'où l'on voit les ruines de la forteresse) mais envahit maintenant le bourg jusqu'à son héroïque bureau de poste (car, comme vous le savez, les bureaux de poste des zones rurales sont désormais tous héroïques !).
Un (trés grand) parking accueille les chevaux-vapeur. De là, nous accédons à un (gigantesque) espace peuplé de soldats en armure et de chevaux (et poneys) médiévaux.
Il y a également des lévriers irlandais, des bourgeois, des manants en costumes du moyen-âge (si, si, les lévriers aussi ont un costume !) et une pincée d'officiels qui se relayent pour discourir (brièvement, fort heureusement)...
Officiellement lancée, la parade se met en mouvement et prend la direction de l'église avec, à sa tête, de fantasmagoriques fées juchées sur de respectables (mais invisibles) paires d'échasses.
Une gentille (mais déjà importante) foule suit sans crainte le défilé, indifférente aux caprices de la météo (qui doit cependant nous accorder une journée sans pluie) et apaisée par les barrages de tracteurs (qui doivent nous protèger des fous-furieux qui défrayent parfois l'actualité).
Dans la grande rue, Maria domine sa petite timidité et file "en public" la laine des moutons de son amie Eliane (car, en Creuse, mesdames et messieurs, il existe encore une filière locale de la laine... Pourvu que ça dure !).
Juste en face, le couple d'artisans qui vend des arbalètes, des épées, des boucliers et des chapeaux de fées (qu'ils fabriquent eux-mêmes, avec leurs 20 petits doigts d'adultes) fait briller d'envie les yeux des fillettes et des garçonnets.
Un peu plus loin, à l'ombre de l'église de Crozant, un exposant vend des graines d'herbes mellifères et/ou aromatiques. A côté, Franck vend sa production de produits safranés et (encore à côté) Marc montre à un public attentif comment utiliser les plantes pour en faire des encres non chimiques.
Proche des authentiques tombes médiévales qui jonchent le sol, des jeux ont été installés : ils sont pris d'assaut par les enfants (et quelques adultes), tandis que d'autres passent la tête dans les trous qui permettent de se faire prendre en photo en personnages du moyen-âge.
Les soldats en armures manient de grosses épées pour se livrer des combats qui, s'ils sont bien réglés, n'en sont pas pour autant moins spectaculaires (rassurez-vous : aucune damoiselle ne s'est pâmée pendant les joutes).
A côté de l'estrade sur laquelle (tout à l'heure sans doute) auront lieu les spectacles, un courageux animateur tente de doubler lui-même ses annonces dans un anglais qui semble rebondir sur le légendaire flegme britannique sans l'écorner (l'accent si, par contre... Oui, c'est vrai qu'il est plus facile de se moquer !).
Nous revenons sur nos pas et passons non loin de Paulot dont l'échoppe, en cette fin de matinée, inonde l'air environnant d'une puissante odeur d'escargots à l'ail. Tiens... il n'est pas costumé lui (il aurait pu louer un habit de chevalier ou de moine, par exemple)... Dommage !
Un peu en contrebas (judicieusement déguisé en Robin des bois), un moniteur de tir à l'arc fait montre d'une extraordinaire patience : il explique (inlassablement, stoïquement) aux nombreux novices qui font la queue comment décocher leurs 5 flèches pour atteindre la cible (ou au moins le mur de paille qui est à 10 mètres).
A l'écart du tumulte, les rapaces et leurs 2 dresseurs attendent que viennent l'heure, celle de la "volerie" et des démonstrations de la docilité dont des oiseaux de proie sont capables. Ah, l'un des dresseurs installe la sono : le spectacle est pour bientôt donc !
La journée se termine à 19 heures avec un banquet médiéval (apéritif ad hoc, terrine de campagne, culotte d'agneau à la broche avec sa garniture de fèves, fromage blanc et un mystérieux... taillis). Malheureusement pour nous, nous n'avions pas pensé à réserver nos repas !
Et malheureusement pour vous, nous sommes, de ce fait, incapables de vous dire ce qu'est un... taillis ! Oh, bien sur, nous aurions pu téléphoner à Paul (aux heures des repas) au 06 08 78 18 97 pour le lui demander...
En tout cas, nous gardons précieusement le numéro de Paul (de l'association des Amis du Château Médiéval de Crozant) pour réserver l'année prochaine, au mois d'août 2018 !
Longue vie à la Médiévale de Crozant ! Longue vie aux Amis du Château Médiéval de Crozant ! Longue vie à tous les bénévoles de toutes les associations creusoises et... longue vie à l'artisanat local ! Amen !