LE PROTESTANT GABRIEL FOUCAULT DE SAINT-GERMAIN-BEAUPRE EST (UN PETIT PEU) RANCUNIER
A la fin du 16ème siècle, après que son père Gaspard ait été férocement assassiné à Ahun, Gabriel Foucault de Saint-Germain-Beaupré lui succède à la tête du parti protestant et décide de le venger : ses soldats et lui s'emparent alors du château de Maslaurent (non loin de Felletin) où est réfugié Mathurin de Saint-Julien, le meurtrier de son père...
Après avoir ordonné de massacrer toute la garnison du château, le brave Gabriel Foucault s'en retourne à son château de Saint-Germain-Beaupré où il ramène (en guise de trophée) la tête de Mathurin de Saint-Julien qu'il a lui-même tranchée. Il repart peu après (sans doute pour ne pas s'encrouter) avec Louis Chasteignier d'Abain, le gouverneur de la Marche...
Ensemble, ils s'appliquent à détruire le château de Châtelus-le-Marcheix, puis celui de La Borne, de Glénic, de Jarnages, de Gouzon et de Chénérailles. Après une petite pause, Gabriel Foucault (imitant feu son père) pille l'abbaye de Grandmont en 1596. Henri IV (qui le trouve très dévoué à la cause protestante) vient séjourner à Saint-Germain-Beaupré en 1605...
Pour lui exprimer sa profonde reconnaissance, Henri IV le nomme alors maréchal royal. En 1621, Gabriel Foucault de Saint-Germain-Beaupré est fait gouverneur de la Haute et de la Basse-Marche par Louis XIII (le fils de feu Henri IV). Puis, en 1630, notre aimable gouverneur s'attribue la vicomté du Dognon (une seigneurie non négligeable du sud-ouest de la Marche)...
Elle comprend notamment les paroisses du Châtenet-en-Dognon et de Saint-Martin-Sainte-Catherine, ainsi que la baronnie de Murat et toutes les forêts qui couvrent ces vastes territoires. Ensuite, les guerres de religions étant terminées, il se convertit au catholicisme en 1634 (comme l'a fait avant lui Henri IV, qui a été assassiné par Ravaillac en 1610)...
Désormais usé par les innombrables combats qui ont jalonnés sa vie, le marquis Gabriel Foucault de Saint-Germain-Beaupré, également comte du Dognon, comte de Dun le Palleteau et comte de Crozant, prend sa retraite d'homme d'épée. Puis il pousse son dernier soupir, paisiblement, dans son lit, en 1642.
Chères lectrices, chers lecteurs, suite à un inexplicable coup de fatigue, nous décidons de couper court à ce palpitant récit et allons nous coucher (la vue de ce grand lit a-elle pu être un facteur déclenchant, docteur ?).