CE QUI ATTEND LES FUTURS CONSEILLERS DEPARTEMENTAUX DE LA CREUSE
En 2019 et 2020, de sévères sécheresses touchent la Creuse. Des rivières s'assèchent et le lac de Vassivière a quasiment disparu. Des élus locaux nous incitent alors à limiter notre consommation d'eau, interdisent ici et là la pêche et les baignades jusqu'à la fin de l'automne. De son côté, Mme la préfète réagit vite et décrète que la Creuse est en situation de crise...
Combien de temps faudra-il maintenant pour que nos élus départementaux se décident à faire de la ressource en eau leur priorité ? Quand l'ensemble des Creusois, le monde agricole et le tourisme se retrouvent 2 ans de suite (pour l'instant) frappés par des manques d'eau, il faut être "aveugle, sourd et muet" pour ne pas comprendre qu'il y a là une véritable urgence !
Ne conviendrait-il pas (pour commencer) d'éviter de faire subir à nos cours d'eau l'agression des pesticides et des liquides médicamenteux ? Alors que la population creusoise est de plus en plus consciente des risques de perte de qualité et de manque d'eau, d'aucuns préfèrent "regarder ailleurs". Et, surtout, qu'ils ne nous disent pas que l'on ne peut rien faire...
1001 scientifiques (et forestiers) ont écrit 1001 ouvrages où ils expliquent le lien entre l'eau et la capacité de stockage que possèdent les arbres (et vu le temps qu'il faut à un arbre pour pousser, nous ne devons plus attendre pour en planter !). Pour sa part, le lycée agricole d'Ahun a mis en place un (exemplaire) projet de gestion des eaux pluviales (en partenariat avec le CPIE des Pays Creusois)...
Nos valeureux (et actuels) Conseillers départementaux en charge des lycées sont-ils au courant de ce projet ? Ils le devraient pourtant. Qui d'autre que le Conseil Départemental pour être en 1ère ligne dans la défense des lieux de vie des Creusois, dans la préservation de leur ressource en eau, dans la sauvegarde de la biodiversité et dans la défense de nos milieux naturels ?
Les Conseillers qui seront élu.e.s (réélu.e.s) en juin 2021 doivent garder à l'esprit que leur tâche sera difficile. Ils ne doivent plus oublier que les bouleversements climatiques, la disparition de nourricières terres agricoles, la perte de biodiversité et les crises sanitaires sont désormais inextricablement liés. Les problèmes ne se résoudront pas tout seuls (bin non !).
Dernière minute : la communauté scientifique européenne vient de mettre en place un projet nommé Vaccelerate. Ce dernier lui permet d'ores et déjà de mettre en commun toutes ses recherches sur les vaccins destinés à "éradiquer les prochaines pandémies" (sic)... Quelqu'un (dont le nom ne figure pas parmi ceux des Conseillers de la Creuse) a dit jadis : "gouverner c'est prévoir !".