Les Conseils de quartier de Guéret, c'est pas d'la tarte !
En 1997, alors que le gouvernement du 1er ministre Lionel Jospin crée les Emplois-jeunes et fait doucement glisser la durée hebdomadaire du travail vers les 35 heures, Michel Vergnier (qui vient d'être élu député de Creuse puis, en novembre 1998, Maire de Guéret) met en place des "Conseils de quartier"... Mais que cache donc ce nom vaguement bolchéviquoïde ?
Le but de Michel Vergnier est de raprocher les guérétois(es) de leurs élus (et réciproquement ?) en les faisant participer aux palpitations municipales. Bien évidemment, ces Conseils de quartier ne peuvent pas se substituer au "fonctionnement républicain de nos institutions et à la souveraineté du suffrage universel". Les habitants sont cependant régulièrement invités à des réunions...
Ceux qui y viennent donnent leurs avis sur tout ce qui touche à la voirie et à l'éclairage public, au fleurissement et à la propreté (de la ville, oui), au ramassage des ordures ménagères, aux transports en commun, aux équipements sportifs et... à l'animation. Le Conseil municipal examine d'abord les projets et les Conseils de quartier concernés sont ensuite consultés.
Leurs avis permettent surtout au Conseil municipal de déterminer les priorités de la population. La Mairie définit d'ailleurs les Conseils de quartier comme des "espaces publics de dialogue et de concertation". Guéret a ainsi été découpé en 5 quartiers : au nord, Maindigour et Jouhet, au sud, La Rodde et Champegaud et au centre-ville... Centre-Ville.
Les Conseils de quartier, qui fonctionnent sur le mode des associations loi 1901, possèdent chacun un "bureau", mandaté pour 3 ans, où siègent 4 élus de la Mairie, des représentants des associations et 14 habitants du quartier. Ce bureau se réunit pour faire la synthèse des critiques, des suggestions et des attentes des habitants pour tout ce qui concerne leur vie et leur ville.
Ces Conseils de quartier font donc, d'une part, office de "thermomètres participatifs urbains" (dixit Marchoucreuse 23) sur lesquels, pour l'autre part, un "Monsieur Plus 23" (re-dixit Marchoucreuse) a saupoudré une bonne grosse dose de crême (genre Comité des fêtes) avec de vrais morceaux de "vivre ensemble" (re-re-dixit Marchoucreuse) dedans... (et Marchoucreuse aime bien) !