Grosse affluence à "L'Atelier" de Royère-de-Vassivière
Nous étant fort intelligemment abonné à la "news-letter" de l'association EMILE A UNE VACHE, nous étions au courant que le groupe OPATSUPA (from Poitiers) allait se produire à L'ATELIER de Royère-de-Vassivière...
Comment ça, vous ne connaissez pas L'ATELIER ? Bon, vous voyez le lac de Vassivière ? Vous voyez le lac de La Vaud Gelade ? Et bien, Royère-de-Vassivière se situe juste entre les 2. Dans le bourg, il y a une grande place où se trouve L'ATELIER. Voilà, c'est pas compliqué à trouver, sacré nom de nom de nom !
L'ATELIER, "c'est quoi ? Je vais vous le dire..." C'est d'abord un bar, un restaurant et une boutique. Mais ce sont surtout 3 femmes (Amélie, Catherine et Julie) qui vous proposent de vous désaltérer, de goûter à leur cuisine "bourgeoise" (composée avec des produits frais, de saison et, tant que possible, venant de producteurs locaux et bio).
Quant à la boutique, vous y trouverez un bel assortiment de produits biologiques de ces mêmes producteurs locaux, quelques babioles pour les enfants, quelques vêtements pour les dames, mais également des produits de pays lointains vendus en commerce équitables.
Le vaste premier étage héberge un billard, un coin avec des ordinateurs, une salle d'activités multimédia et 2 bureaux réservés à des associations. Non, vous ne rêvez pas : vous êtes toujours au fin fond de la Creuse... Un vrai petit coin de paradis en plein milieu du plateau de MILLE VACHES ! Bon, le petit défaut, c'est la décoration : il n'y en a pas !
La dernière facette de ce lieu unique (et ce n'est pas la moindre) dépend de l'association EMILE A UNE VACHE (Ca y est, vous avez compris !). Ils ne sont, parait-il, que 2 (Ann-Julien et Alex) qui s'occupent de la programmation culturelle de L'ATELIER : expositions, ciné-club, concerts et même... défilés de mode ! Découvrez leur programme en cliquant ici...
Pélerinage, foire ou... hypermarché ?
A l'époque gallo-romaine, personne n'habite là. Une voie romaine, construite 484 jours plus tôt (environ), passe à proximité de la fontaine du Pin. Son eau doit posséder quelques vertus magiques car, depuis longtemps, les voyageurs viennent de loin pour la boire. Et puis, voilà y pas que le christianisme déboule et que, pour récupérer le "business" du miraculeux, il y construit une chapelle qu'il dédie à Saint-Jean-Baptiste !
"Où sommes-nous ?" vous demandez vous fiévreusement... A la frontière du Berry, du Poitou et de la Marche. Plus précisément à Les Hérolles (commune de Coulonges, au croisement de ce qui deviendra la D123 et la D10). En 1484, les pèlerins sont de plus en plus nombreux à venir (le 24 de chaque mois) aux rassemblements du Pin Trémoulhois, seigneurie du château du Pin. Cela attire de nombreux marchands et 2 ou 3 bâtisses se sont même construites là.
Au fil des siècles, le spirituel cède peu à peu la place au temporel. En 1868, le rendez-vous devient officiellement mensuel. Une bonne grosse foire et un bon gros marché se tiennent désormais le 29 de chaque mois. Le succès aidant, Les Hérolles ne comptent pas moins de 22 hôtels en ce début de 20ème siècle. Un vrai Monopoly ! Mais attendez, ce n'est pas fini...
EN CLIQUANT SUR LES PHOTOS, NON SEULEMENT VOUS LES AGGRANDISSEZ MAIS, EN PLUS, VOUS EN DECOUVREZ LES TITRES HAUTEMENT POETIQUES !
Nous voici désormais parvenu au siècle des fonds de pensions et autres joyeusetés (le 21ème au compteur) : la Foire et LES Marchés des Hérolles s'étalent désormais sur 11 hectares. 400 exposants proposent chaque mois de l'utile, du farfelu et du superflu à quelques 2000 visiteurs, acheteurs ou touristes (plus un Marché à la volaille de Noël, le 18 décembre).
Nous, MARCHOUCREUSE 23, nous sommes dit "Bon, c'est à l'étranger mais... une visite s'impose !". Et nous y avons été en chantonnant, la,la,la ! Nous dédions d'ailleurs notre visite parmi ce grouillement de plusieurs centaines de petits producteurs, marchands de tout, de rien et même de chinoiseries, à... Valérie (du jardin de La Sagne).
Comme nous sommes à l'étranger, le parking est payant... A quelques mètres, se tient le marché volailler, bouillonnant de diversité. " -Vous me vendez pas des poulets qui crèvent tout de suite, hein ? -Ah ben non, pas à vous, pensez donc ma p'tite dame !"
Nous cherchons ensuite la Foire au bestiaux... Oh ! Des gaufres hollandaises faites par des hollandais ! Et là, un jeune homme fait des démonstrations de nettoyage avec un balai magique. Un marchand de faitout repère les appareils photos : "Vous êtes de France 3 ?" Nous lui répondons finement : "Non, de France 0 !" (son regard reste perplexe : il ne doit pas connaître cette chaîne).
Soudain, gargouillis de ventre : il fait faim. Ce ne sont pas les snacks ni les gargotes qui manquent, oh que non ! Nous commandons des andouilles aux oignons et des frites. Le grand beau et la douceur de l'air nous invitent à nous asseoir sur des chaises étrangement mouchetées. En face, les vendeurs de pinard s'expliquent à coups de gros mots.
Nous repartons gaillardement. Des chevaux et des poneys prient en attendant la fin du calvaire. Les moutons, dans leur camion, croient déja sentir l'odeur de la pâture. Soudain, re-gargouillis de ventre... le pélerin, lui, se demanderait si l'huile (de cuisson des andouilles) était mal sainte ? Nous, nous noyons ce mystère sous un salvateur café noir.
Un marchand de tee-shirts nous interdit de les prendre en photo (?). Des gamins s'amusent à passer à travers les pneus de tracteurs. Les exposants commencent à remettre le stock dans la camionnette. Les pyjamas couleur camouflage et les pièges à rats ne se sont pas vendus... Bon, et si on rentrait en Creuse ?
La sauvage vallée du Taurion, de Bourganeuf à Châtelus-le-Marcheix
Comme vous êtes de grands amateurs de nature sauvage, nous vous emmenons (ci-dessous) à la découverte des vastes espaces du grand ouest creusois. Vous pourrez y enchaîner de nombreuses ballades, à pied, en vélo ou à cheval, voire (à défaut) en voiture (avec l'essence à bientôt 2 €uros le litre...).
Votre première randonnée démarre à l'extérieur de Bourganeuf (tout en bas). Un rond-point y dessert 3 routes qui partent vers Limoges, Bourganeuf et Châtelus-le-Marcheix. Celle qui vous intéresse est la minuscule D8 que, en vélo, à cheval ou en voiture (...), vous devez ne pas perdre jusqu'à Châtelus-le-Marcheix (environ 15 km).
Après quelques ruraux méandres bitumeux, vous traversez la forêt domaniale de Mérignat puis descendez vers le manoir de Villemontheix que borde un petit lac de montagne aux eaux vertes ou bleues, selon l'humeur du ciel et du soleil. La D8 vous ménera ensuite à le Mastonnin, avant de plonger vers le lac de l'Etroit et Châtelus-le-Marcheix.
Le pont rond qui enjambe le lac étant traversé, plusieurs randonnées pédestres s'offrent à vous, sur la droite, en direction des gorges du Taurion et, en amont, du barrage et du lac de Roche Talamie. Si vous êtes avec votre petite voiture (...), laissez-la refroidir sur le petit parking de la petite plage, après le pont rond.
La D5 remonte dans Châtelus-le-Marcheix où elle tourne et vous conduit, sur votre droite, en direction de Mourioux-Vieilleville. Deux kilomètres plus loin, n'hésitez pas à vous engager dans cette improbable route que vous quittez dés que possible pour prendre une fois encore à droite. Vous atterrissez au hameau de Saint-Alaix.
Si vous êtes avec votre petite voiture (...), il y a de quoi en garer 3 ou 4 et, pour les chevaux, il y a de l'herbe. Laissez également les vélos car la suite, le circuit du Pic Noir, se fait exclusivement à pied. Ce sentier qui est, lui aussi, dans la ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intéret Écologique et Faunistique de France) de la vallée du Taurion, ne peut se pratiquer qu'à pied.
Cette confortable piste descend en zigzaguant jusqu'à la rive du lac, avec un dénivelé d'une bonne quarantaine de mètres. Tel un chemin de croix écologique, des panneaux pédagogiques le ponctuent, lesquels pourront également servir de prétextes à des haltes réparatrices lorsque vous remonterez.
Cette sainte lecture vous propose de rencontrer le pic noir, l'engoulevent, le lézard vert, la chouette hulotte, la vipère aspic, l'épervier, le sittelle torchepot et le pinson. Mais, ce qu'elle ne vous dit pas, c'est que les feuilles mortes sur lesquelles vous marchez sont terriblement bruyantes ! Et comme les animaux sauvages sont loin d'être sourds...
(Rappel : cliquez sur les photos pour les aggrandir)