Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
MARCHOUCREUSE 23
14 mars 2011

PETITE HISTOIRE DES TUILERIES DE LA CREUSE

1tuil2tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques siècles après qu'ils eurent envahi la Gaule, les romains y importent la route, le vin, la chrétienté (après avoir rasé les temples gaulois) et, pour ce qui nous intéresse ici, la tuile et la brique. Mais, dans les villes, la brique ne sera vraiment utilisée qu'après le moyen-âge. Les campagnes, quant à elles, garderont même leurs toits de chaume jusqu'aux années 1700.


3tuil4tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1785, une ordonnance du parlement royal, appliquée à Jarnages, interdit aux creusois de continuer à utiliser de la paille pour leurs toitures. Cela provoque une brusque demande de tuiles, laquelle fait naître en Creuse des dizaines de tuileries familiales et artisanales. En 1860, ce sont quelques 70 sites qui permettent à autant de famille de paysans d'arrondir les revenus de leur ferme.


5tuil6tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans ces tuileries, même les enfants participent à la fabrication. Ils portent les briques sur les aires de séchage, ils façonnent le nez des tuiles, nettoient les outils de découpe et soignent les finitions. Comme ils vont en classe, la fabrication des tuiles a lieu, de préférence, les jours sans école (vacances comprises).


7tuil8tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Outre les membres de la famille, quelques ouvriers y travaillent aussi. En 1878, leurs salaires avoisinent les 3 francs par jour, nourris, logés et blanchis (dans la région d'Aubusson, le salaire n'est que de 2 francs/jour). Ils travaillent (et ne sont donc payés) que les jours où la tuilerie en a besoin...


9tuil10tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le séchage, les tuiles et briques doivent être cuites dans le four, par fournée de 25 à 30 mille pièces. La cuisson dure une bonne semaine et consomme environ 30 stères de bois. Durant ce temps, il faut veiller, nuit et jour, que le four n'enflamme pas la trop proche charpente de la tuilerie.


11tuil12tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les années 1920, la concurrence devient rude. Pour y faire face, une partie de la centaine de tuileries creusoises se mécanisent, avec des moteurs diesel. Celles qui ne le font pas meurent, les unes après les autres. Les survivantes s'industrialisent (et s'électrifient) aux alentours de 1950.


15tuil16tuil

 

 

 

 

 

 

Les jeunes creusois partant vivre en ville, les tuileries rurales manquent de main-d'oeuvre. Dans un dernier sursaut, elles tentent de se regrouper pour produire en commun... Mais l'inévitable se produit : au début des années 1970, aux alentours de Gouzon, la dernière tuilerie encore en activité s'arrête définitivement !


13tuil

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Désormais, c'est à l'ECOMUSEE de la TUILERIE de POULIGNY (commune de Chéniers) qu'incombe le devoir sacré de perpétuer la mémoire de l''histoire des tuileries de la Creuse ! Cette ancienne tuilerie a été minutieusement restaurée et des animations autour du feu, de l'argile, du monde rural ancien et des tuileries creusoises s'y déroulent régulièrement. Croyez-nous : une visite s'impose !


 14tuil

Publicité
Publicité
Commentaires
D
daniel je recherche des infos concernant une briquetterie sur la commune de malleret-boussac au lieu-dit beaufort il me semble qu'il y avait sur la brique le "logo"beaufort
Répondre
M
Bonsoir Patrick,<br /> <br /> <br /> <br /> Nous nous sommes renseigné auprés d'amis de Saint-Georges-la-Pouge, lesquels nous ont affirmé qu'il ne reste plus aucune trace de la tuilerie de Mareilles. Ils vous conseillent cependant de contacter Mr Dequeker père (potier creusois) qui devrait pouvoir vous guider dans vos recherches.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordiamicalement,<br /> <br /> Marchoucreuse
Répondre
P
Bonsoir.Je suis à la recherche de renseignements sur la tuilerie de Mareilles,commune de Saint Georges la Pouge.Mon arrière grand père y aurait travailler vers 1900!Merci pour votre réponse
Répondre
C
Bonjour, nous avons trouvé dans notre jardin des Briques estampillées AHUN , en excellentes états , j aurais souhaiter en savoir plus <br /> <br /> Merci salutations <br /> <br /> N.Cusson
Répondre
C
Bonjour, pourquoi ne parlez vous pas de la restauration de la tuilerie et du travail fait par les gens cheniers salutations jean crimetz
Répondre
MARCHOUCREUSE 23
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 934 915
Newsletter
259 abonnés
Derniers commentaires
MARCHOUCREUSE 23
  • Treks dans la jungle creusoise, raid sur les pistes bitumées, récits mystérieux et légendes, aventures potagères ou domestiques, billets d'humeur, billets d'humour... du tourisme hors des sentiers battus !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité