GUERET HERITE DES PROPRIETES DE RENE SYLVAIN JOSEPH BONNYAUD
C'est au 19ème siècle que les rues de Guéret sont pavées (et, pour partie, également équipées de jolis luminaires). Sur sa lancée, le Conseil municipal décide alors de doter sa ville d'un lycée digne de ce nom... dont la construction pourrait être en grande partie financée grâce au testament de René Sylvain Joseph Bonnyaud, le vice-président du tribunal de Guéret...
En effet, Bonnyaud a légué à Guéret (ville-préfecture de la Creuse) toutes ses propriétés, celles qui se trouvent dans la ville mais également celles de Saint-Sulpice-le-Guérétois et celles de La Chapelle-Taillefert. Dans son testament, Bonnyaud précise qu'en contrepartie Guéret devra donner le nom de sa fille Laure (trop tôt disparue) à l'ensemble de ces terres !
De plus, le testament de René Sylvain Joseph Bonnyaud stipule que Guéret devra faire un don à 3 jeunes filles pauvres de la ville ! L'avocat André Leyraud, député-maire de Guéret, a été choisi comme exécuteur testamentaire et c'est donc à ce titre qu'il s'oppose, en 1834, à la vente des propriétés de Bonnyaud (désormais destinée à financer la réfection de l'église) !
André Leyraud adresse alors une requête au gouvernement, lequel bloque la vente des terrains. Malgré cela, Leyraud doit attaquer Guéret en justice. Mais, à l'issue du procés, en 1860, les 3 domaines de René Sylvain Joseph Bonnyaud ont tous été vendus et le Conseil municipal a finalement décidé d'utiliser le produit de ces ventes pour construire... un abattoir municipal !
Cet abattoir est construit en contrebas de La Courtille... Nos joyeux lecteurs se demandent alors où en est la "succession Bonnyaud"... il en reste 1 monument contenant 1 buste en marbre de Bonnyaud (à l'entrée du cimetière), 1 place nommée Bonnyaud, 1 avenue de Laure et 1 abattoir (à ce jour inutilisé). Quant aux dons prévus pour les 3 jeunes filles pauvres...
Remerciements à nos amis Monique et Pierre qui ont su retrouver les prénoms de René Sylvain Joseph Bonnyaud !