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MARCHOUCREUSE 23
24 avril 2016

Gravats radioactifs à Anzème : 2 ou 3 choses qu'il faut savoir

Nous allons, ci-dessous, tenter de vous exposer chronologiquement pourquoi et comment AREVA (cliquez ici pour voir notre document de 2010)  va regrouper des gravats radioactifs sur le site de l'ancienne mine d'uranium du Vignaud, sur le territoire de la commune d'Anzème. L'histoire commence en 1956 : la Compagnie Française Mokta (CFM) exploite cette mine jusqu'en 1962...

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La CFM en retire 19 tonnes d'uranium, cachées au milieu de 18.000 t. de granite. Les "stériles" (peu radioactives) sont dispersées aux alentours par des entreprises du bâtiment. Puis, la responsabilité du site est tranférée à la COGEMA/AREVA, laquelle a acheté l'ancien carreau de la mine. En mars 2010, mr. J. Fine procède a une expertise et y décèle 3 risques d'affaissements possibles...

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En 2011, AREVA injecte du béton dans les galeries suspectes. Dans la foulée, l'industriel procède à un "assainissement radiologique" de 3 endroits où a été détectée de la radioactivité, met en sécurité la "tête de puits" et le niveau -12, rachète le terrain autour de l'ancien carreau et le ferme avec une cloture. En 2013, AREVA doit intervenir pour solutionner un nouvel affaissement.

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Le 3 décembre 2015, AREVA présente un projet à la Commission de Suivi des Sites de Creuse et, le 16 décembre 2015, au Comité Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques de la Creuse. Puis, le 7 janvier 2016, un arrèté préfectoral favorable au projet est prononcé : il détaille les conditions que l'industriel aura à respecter...

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AREVA ne devra pas ramener à Anzème plus de 10.000 m3 (soit environ 18.000 tonnes) de gravats radioactifs. Le transfert devra se faire dans des camions adaptés et bâchés qui transporteront 11 ou 20 m3 à la fois. Un registre des rotations sera tenu (par qui ?) et mis à la disposition de l'inspecteur chargé des mines (la surveillance des travaux étant confiée à la Sous-Police des Mines).

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Un bilan final devra être dressé : il indiquera les quantités de gravats ramenées et leurs provenances. Des contrôles de la qualité de l'air devront être effectués dans le village du Vignaud et la radioactivité des eaux du ruisseau de Besse (qui coule en contrebas du lieu de stockage) sera mesurée avant, pendant, et à la fin des travaux, lesquels devront être terminés avant le 31 décembre 2018.

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Un captage d'alimentation en eau potable se trouve à 1,7 km en aval du village du Vignaud (il approvisionne une partie des habitants de La Celle Dunoise). Mais revenons sur le déroulement du chantier : AREVA va d'abord retirer la terre qui couvre le puits (depuis 1962) et, à l'aide d'une puissante pelleteuse mécanique, empilera alors les gravats radioactifs en surface.

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Une couche de terre de 40 cm sera ensuite remise par dessus. AREVA (qui est autorisée à ramener 10.000 m3) parle d'un transfert de seulement 2000 m3 et de 193 rotations de camions (soit 8 par jour pendant 1 mois). Mais "une seconde phase" est prévue... pour acheminer le reste des gravats (c'est à dire 8000 m3, donc 772 rotations de camions et 4 à 5 mois de travaux supplémentaires).

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Les habitants du Vignaud doivent, en réalité, s'attendre à devoir supporter le passage d'environ 965 camions, ainsi que le bruit de la pelleteuse pendant une demie année. La Préfecture de la Creuse indique par ailleurs que "les camions ne seront pas soumis à la réglementation des transports de matières dangereuses du fait de la faible radioactivité des gravats qui seront convoyés".

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Une réunion publique d'information s'est tenue à Anzème le 21 avril 2016 en présence de mr Christian Andres (employé par AREVA comme directeur de la sécurité et directeur de l'après-mines pour la France), d'un représentant de la Préfecture et du maire d'Anzème. Les maires des communes voisines du Bourg-d'Hem et de La Celle Dunoise n'étaient pas invités. Mr Andres n'a pas vraiment convaincu les quelques 50 personnes présentes.

1000


www.creuse.gouv.fr/enquetes-publiques

 www.stopmines23.fr

z-bannierePOINT EAU

 


 

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Commentaires
R
Bonjour,<br /> <br /> Je n'arrive pas à trouver d'informations sur l'actualité de ce dossier... tout s'arrête aux printemps 2017 avec l'arrivée des premiers camions...<br /> <br /> Avez-vous des infos ?<br /> <br /> Y a-t-il une site /blog des riverains sur le sujet ?
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V
Quelques idées de vacances ailleurs ?<br /> <br /> <br /> <br /> 5 juin 2016 "200 000 pas à Bure"<br /> <br /> http://100000pasabure.over-blog.com/<br /> <br /> <br /> <br /> 1er et 2 oct 2016 "Tous à Flamanville" contre l'EPR et le grand rafistolage des vieux réacteurs<br /> <br /> http://www.can-ouest.org/<br /> <br /> <br /> <br /> merci pour cet article, vu et entendu de loin je n'avais pas réussi à connaitre la raison invoquée de ce déménagement. Donc, c'est pour boucher le trou.<br /> <br /> Est-ce que la provenance des stériles a été mentionnée ?<br /> <br /> Parce qu'il y a parfois des montagnes qui cherchent des trous, comme le projet de stockage de déchets radioactifs au Longy commune de Millevaches (taper la loutre fluorescente sur votre moteur de recherche)
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C
comme en Xaintrie, <br /> <br /> voici notre tract :<br /> <br /> <br /> <br /> XAINTRIE LES MINES<br /> <br /> Non Areva n’est pas notre sauveur !<br /> <br /> <br /> <br /> En Xaintrie sur le canton de St Privat en Corrèze, l’industrie nucléaire a exploité 6 mines d’uranium : à Auriac : La Besse , à St Privat La Clare, à St Julien Au Bois : Galerie des Biaurottes Le Jaladis Bas et La Porte , à Darazac : Puits Marinie , entre 1958 et 1993 pour en extraire 1417 tonnes d’uranium métal .*(1) Les minerais extraits étaient envoyés à Bessines sur Gartempe et St pierre du Cantal pour être traités selon les procédés du CEA et d’Ugine Kulhmann.<br /> <br /> Durant leur exploitation par les sociétés des groupes Total/Péchiney/Imetal puis par Cogema et jusqu’à la fermeture des mines, les déchets radioactifs ont été utilisés comme remblais ou empierrement ou sont entrés dans la construction de certaines maisons des environs.<br /> <br /> La mise en place de cette industrie n’a pu se faire que par une communication minimisant les dangers réels, s’appuyant sur l’ignorance de la population et l’appât du gain à court terme, pour obtenir l’acceptabilité locale .<br /> <br /> A leur fermeture, les mines à ciel ouvert ont été inondées , on ne peut ni y pécher ni s’y baigner évidemment, elles distillent leurs eaux qui s’infiltrent dans les terres. Les mines d’uranium sont des zones contaminées pour toujours, interdites au public, on ne peut y séjourner de façon continue sous peine de s’exposer à une contamination radioactive dangereuse, c’est donc la confiscation d’un territoire qui ne sera jamais restitué dans son état d’origine, c’est un vol doublé d’ une destruction.<br /> <br /> <br /> <br /> A présent Areva revient sur les lieux du crime : ainsi, en dehors des mines elles mêmes, douze zones contaminées par les déchets miniers radioactifs ont été officiellement répertoriées sur les secteurs de Darazac, St Privat et St Cirgues La Loutre.<br /> <br /> Plus de 20 ans après leur fermeture et sur demande de l’état, il est envisagé dans les prochains mois de prélever et déplacer ces déchets miniers radioactifs appelés traîtreusement « stériles » qui ont été disséminés pour les rassembler et les entasser sur le terrain de la mine de La Porte, propriété d’Areva, située sur la commune de St Julien Au Bois, aux abords du cours d’eau le Riou Tord en zone Natura 2000 et en Znieff.*(2)<br /> <br /> <br /> <br /> Il est donc prévu de gratter le sol et de transporter 7800 à 26 000 tonnes de ces déchets depuis les sites répertoriés, jusqu' au site de l’ancienne mine de La Porte où sont déjà entreposés 385 000 tonnes de déchets miniers,*(3)<br /> <br /> Ces circuits représentent un total de 597 trajets radioactifs de camions bâchés ou bien 2 à 5 passages de camions par heure pendant 2 à 4 mois.<br /> <br /> C’est ce qui s’appelle déplacer la radioactivité, pas la supprimer !<br /> <br /> Des travailleurs vont de nouveau se coltiner le brassage des déchets miniers et en respirer les poussières par le grattage des surfaces, par leur chargement dans les camions, par leur transport et l’entassement sous forme d’un remblai d’un mètre de 1m haut sur 10 000 m2 de surface….c’est donc prétendre éviter la contamination de l’un en contaminant l’autre !<br /> <br /> <br /> <br /> Bien entendu le public est invité à consulter le projet d’arrêté préfectoral en préfecture.*(4)<br /> <br /> En guise de consolation on nous propose la transparence, celle-ci n’empêche ni la radioactivité ni la contamination, la transparence n’empêche pas les cancers ! <br /> <br /> En consultant ces documents on peut se repaître de nano joules de becquerels et sieverts d’alpha et de gamma, c’est bien là que l’expression « prendre des mesures » a tout son sens !….et il est risible de découvrir l’ application de la doctrine: « éviter- réduire- compenser »*(5)(6) à toutes les précautions à prendre envers les nuisances de ce chantier, les pollueurs par le nucléaire se souciant soudain de paysage et d’écologie, ils se doivent d’apparaître maintenant comme des protecteurs de l’environnement à défaut de pouvoir faire quoique ce soit d’efficace contre la radioactivité !<br /> <br /> Ces consultations « citoyennes » sont des procédés d’accompagnement qui ont pour résultat de disculper les décideurs et les exploitants de ces entreprises , et ne garantissent en aucun cas l’ arrêt de cette industrie , bien au contraire !<br /> <br /> Cette opération de « Mr Propre » cache mal l’incapacité à résoudre réellement les problèmes sanitaires liées aux pollutions radioactives , et quand on lit :…« les stériles rapatriés sur le site seront recouverts d’une couche d’environ 40 cm formée par des produits radiologiquement neutres et une couverture de terre végétale qui, selon le retour d’expérience d’AREVA en la matière, conduira à réduire le niveau radiologique sur site à des valeurs proches voire inférieures à celui actuellement mesuré au droit de l’ancienne mine.»*(7) devrait-on se sentir rassurés ? Les scientifiques du nucléaire viennent de réinventer le délayage !<br /> <br /> Quand aux « retours d’expérience » on sait qu’ils servent la fabrique du mensonge nécessaire à la perpétuation de cette activité.<br /> <br /> Faut-il rappeler que la filière nucléaire est une industrie polluante funeste, depuis les mines d’uranium en passant par la fabrication du combustible, puis le fonctionnement des centrales nucléaires, jusqu’aux déchets d’exploitation, aux accidents , aux catastrophes, aux démantèlements impossibles, à la fabrication et l’utilisation de tout un arsenal d’armes et de bombes, toute cette chaîne est une vaste entreprise d’empoisonnement définitif.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour nous le rapatriement des déchets radioactifs disséminés est un pis-aller, car à ce jour aucune solution n’existe pour supprimer cette pollution, puisque le mal est fait et qu’il persistera pour toujours. Nous ne nous en satisferons pas, et nous nous bornerons à répéter que si ce minerai n’avait jamais été sortit de terre , il n’y aurait aucun déchets miniers à traiter! Ainsi le risque qualifié de « naturel » : la présence d’uranium dans le sous sol et son radon, à été transformé et aggravé par les entreprises de l’industrie nucléaire en risque industriel , laissant des territoires bien plus contaminés.<br /> <br /> La responsabilité de cette gabegie sanitaire irréversible incombe à ceux qui l’ont imposée et qui la perpétuent ici comme ailleurs: l’état français , le CEA , la COGEMA-AREVA.<br /> <br /> <br /> <br /> La question qui convient de poser à présent est de savoir pourquoi on a pu et pourquoi on continue d’anéantir les territoires, de contaminer tout ceux qui s’y trouvent, ici comme au Niger, au Gabon, en Centrafrique en passant par le Kasakhstan et la Mongolie jusqu’au Groenland, pour alimenter et pérenniser cette industrie mortifère, pour qui et dans quel but?<br /> <br /> <br /> <br /> Areva, les victimes de tes agissements ne te disent pas merci !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Des habitants de Xaintrie, le 6 octobre 2015.<br /> <br /> <br /> <br /> Sources :<br /> <br /> <br /> <br /> *(1) http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/img/liste_departement.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> *(2) http://inpn.mnhn.fr/zone/sinp/espaces/viewer/type/62/code/FR7401103<br /> <br /> <br /> <br /> *(3) http://www.correze.gouv.fr/content/download/11889/89627/file/CR_reunion-maires-19-06-2015.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> *(4)http://www.correze.gouv.fr/Publications/Annonces-avis/Consultations-du-public/Consultation-du-public-du-20-aout-au-20-septembre-2015-sur-le-projet-d-arrete-prefectoral-de-police-des-mines-concernant-le-site-de-la-Porte-a-Saint-Julien-aux-Bois<br /> <br /> <br /> <br /> *(5) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Doctrine-eviter-reduire-et,28438.html<br /> <br /> *(6) page 29, 42 et 44 édition de juillet 2015 : http://www.correze.gouv.fr/content/download/11885/89611/file/A78009A_LaPorte_04082015.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> *(7) p.42
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B
"En mars 2010, mr. J. Fine procède a une expertise et y décèle 3 risques d'affaissements possibles..."<br /> <br /> bonjour et merci pour ce retour de la réunion "publique" d'Anzème.<br /> <br /> comment remonte-t-on cette information de mars 2010 et de l'expertise en question?
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A
Pendant combien de temps ces déchets resteront couverts par la couche de terre ?<br /> <br /> "Les champs en pente peuvent perdre en une année près de 50 tonnes d'humus par hectare, alors que la nature n'en renouvelle au mieux qu'une tonne dans le même temps.<br /> <br /> Outre cette perte de substance, l'érosion est l'une des causes de l'apparente remontée des pierres."<br /> <br /> source : http://paysan-bio.blogspot.fr<br /> <br /> et pendant combien de temps ces déchets resteront radioactifs ? qui se souviendra alors de ce lieu de stockage ?
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MARCHOUCREUSE 23
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