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MARCHOUCREUSE 23

13 juillet 2010

LES PIERRES CIVIÈRES : TAILLÉES PAR DAME NATURE

A la sortie de Guéret, dédaigneux, vous passez devant l'étang de Courtilles, sa plage, les jeux pour enfants et les splendides jardins ornementaux. Habituellement, vous aimez beaucoup cet agréable endroit mais, aujourd'hui, votre objectif est d'aller marcher sur les hauteurs de Maupuy... et de découvrir les chaos rocheux des Pierres Civières !


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La ballade que vous allez déguster fait 3/4 kilomètres, entièrement à l'ombre, et sur un parcours de peu de dénivelé. Donc, pour le dire en français de France : une sortie de niveau hyper-méga facile !


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Avec votre fidèle et sobre voiture, vous gravissez la route (direction Saint-Léger-le-Guérétois) et tournez sur la première route à droite pour atteindre l'immense pylône. Il augmente les 685 m. du sommet de sa hauteur vertigineuse.  "Mais ce n'est pas de la marche à pied ça !" Tout doux, aimable lecteur, tout doux !


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En passant,blottis au pied de l'antenne géante et clignotante, vous découvrirez l'entrée d'un site d'escalade en falaise* (recyclage intelligent des parois d'une ancienne carrière de granite). Et à quelques mètres de là, admirerez aussi l'impressionnant départ d'une véritable "piste noire"* pour VTT, terrain de jeu du club Creuse Oxygène.

*DANGER : accès rigoureusement réservé aux varappeurs et "vététéhistes" titulaires d'une licence et d'un testament mis à jour.


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Vous continuez un peu (après le pylône géant blanc et rouge) et parvenez à un alignement de blocs de pierres taillées et de 2 anciens bâtiments de carriers. Là, vous arrêtez votre véhicule (il y a de la place) pour commencer à marcher. "Ah ! Tout de même !"


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Au départ d'une route forestière qui se coule sous les sombres et imposants résineux, un panneau de bois rustique vous indique la direction des Pierres Civières. Allez-y ! Assez vite, une pente douce vous mène à un embranchement. Vous optez pour la piste qui part sur la gauche. Puis, environ 200 m. plus loin, vous suivez le chemin forestier qui fuit sur la droite (indiqué par un autre panneau Pierres Civières).


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L'air s'emplit de senteurs de mures mûres. Visiblement, la guerre territoriale entre les intrépides ronces et les préhistoriques fougères fait rage. Les digitales, faussement modestes, préfèrent les visites amoureuses des bourdons, hommage flatteur à leur beauté parfumée. D'autres insectes jouent la discrétion. Seuls ceux qui sauront les découvrir les apercevront brièvement.


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Vous arpentez la "route" forestière pendant encore quelques dizaines de paires de pas quand, sur votre droite, 2 sentiers (1 petit et 1 plus large) vous invitent à monter à l'assaut des... Pierres Civières. Le petit mène au bas des rochers et grottes, le large va au sommet de l'amas chaotique et vous offre la table d'orientation* et le panorama qui va avec.

*Attention : de "joyeux lurons", après avoir fait un feu à la table d'orientation, ont cru utile de jeter et casser leurs bouteilles dans les rochers du haut. Gare aux morceaux de verre !


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Le chemin large se poursuit, au dessus de la table d'orientation, à travers une sombre sapinière. Vous l'empruntez et retrouvez en peu de temps la route forestière. Vous y marchez joyeusement en partant sur la droite : à partir de là, vous irez tout droit jusqu'à votre fidèle et toujours sobre voiture.


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Loin de vos yeux, les oiseaux s'époumonent mélodieusement dans la canopée. Vous n'entendez qu'eux ! Enfin... C'est ce que vous croyez ! Des écureuils sont présents aussi. Vous ne les voyez pas mais vous entendez le "poc" que font les minuscules pommes de pin qui échappent à ces voraces rongeurs et tombent au sol.


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Soudain, un halètement derrière vous ! Vous vous retournez et voyez un coureur à pied. Il vous salue et plonge dans un chemin qui descend vers Guéret, sur la gauche. L'espace d'un instant, vous aviez rêvé que vous étiez seul(e) au monde. Vous en aviez oublié le monde réel et la civilisation humaine. Ah, voici déjà votre véhicule...


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4 juillet 2010

6 HEURES SOLEX OU MOB' 2010 DE MOUTIER-MALCARD

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NOM D'UNE PIPE, SAPERLIPOPETTE ET MILLE SABORDS !


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Toutes les routes d'accès pour Moutier-Malcard semblent être barrés à la circulation ! Nous commençons à désespérer et à imaginer que nous allons devoir arpenter à pied les 10 derniers kilomètres de bitume qui nous séparent de notre destination. Nous prenons alors le parti de braver l'interdiction, contournons le panneau posé en travers de la route et avançons allègrement vers Moutier-Malcard* pour assister à la 18ième édition des 6 heures d'endurance en Solex ou Mob' organisée par le Cyclo Racing Team 23.


*Entre ceux qui ne savent pas pourquoi les routes sont barrés et ceux qui n'osent pas contourner le panneau, combien de visiteurs les braves organisateurs ont-ils perdus ?


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Enfin... Nous y sommes (nous, c'est Michel, ancien expert en bidouillage de Mob' et MARCHOUCREUSE 23). Nous payons 2 euros d'entrée et dégainons (nos appareils photos, évidemment). L'air sent une acre odeur d'huile de ricin. Les mobylettes et les solex aux couleurs "compète" tournent en pétaradant sur les portions de routes de Moutier-Malcard qui forment un circuit de 2,6 km.


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D'entrée de jeu, les chances semblent terriblement inégales. Sur quelques Solex, des pilotes pédalent pour soulager la mécanique et économiser du carburant (cela doit rappeler des souvenirs à certains lecteurs !). En effet, il va falloir tenir 6 heures !


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Dans le bourg, une bretelle du circuit permet aux coureurs d'accéder aux stands et de repartir le plus vite possible, après un plein à l'extincteur, une réparation de fortune ou bien une... restauration (rapide). Certains stands sont déserts. Peut-être des coureurs dont l'équipe se compose d'1 personne seule, à la fois mécano et pilote. La course de Solex ou de Mob' (vue de l'extérieur) semble rassembler, certes des passionnés de course en 2 roues, mais plutôt... pas très riches ! En tout cas, ils ont l'air de vivre tout cela avec intensité et c'est ça le principal !


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Le commentateur annonce que la course est interrompue. Chaque coureur regagne son stand, sauf les malheureux qui ont dérapé dans le virage de la tribune et causé l'arrêt de la compétition. Les jeunes de la Croix Rouge sont sur place et soignent des blessures sans gravité (nous dit-on). La piste est de nouveau dégagée. Tout recommence ! ("à partir du classement du seizième tour" dit le commentateur)


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Les bolides enchaînent inlassablement, tour après tour, et quelques défaillances mécaniques commencent à se manifester. Impossible de dire qui, des "super prototypes", des "prototypes", des "promotions", des "d'origine amélioré" ou des Solex "d'origine", payent le plus lourd tribu et a le plus de casse !


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Nous lisons dans le programme que la remise des coupes offertes aux courageux vainqueurs de ces différentes catégories aura lieu à 18 heures et que la dix-neuvième édition des 6 heures d'endurance en Solex ou Mob' de Moutier-Malcard s'y déroulera le 3 Juillet 2011.


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NOTRE GRAND JEU DE L'ÉTÉ...

Si vous pensez que l'équipe de MARCHOUCREUSE 23 est restée jusqu'à la fin (la remise des coupes et le vin d'honneur de 19 h.), cliquez sur ce lien et tapez 1 pour OUI ou 2 pour NON. 

S'il n'y a rien à gagner dans notre jeu (stupide), contrairement à beaucoup d'autres, au moins, il n'y a rien à perdre... donc vous êtes tous gagnants !


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(Document du journal La Montagne)27SLX29SLXSLX16

20 juin 2010

BOURG-D'HEM ET LA VALLÉE PARADISIAQUE DES TROIS LACS

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Nous vous proposons maintenant une énorme bouffée d'air pur, doublée d'une gentille aventure ! Vous pouvez, selon votre gré, la siroter petit à petit ou l'inhaler d'un seul coup, à pied, en vélo ou... en voiture*. Mais, quel que soit votre moyen de locomotion pour ces quelques 30 km, une seule philosophie doit vous guider :

Prendre son temps !

*Avec de bonnes chaussures et une bonne carte, de toutes façons.


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Vous partez de La Celle-Dunoise (ne ratez pas, entre autres : son panorama, son pont et sa superbe église)

à l'entrée de la vallée paradisiaque des 3 lacs.

Vous empruntez une route minuscule qui vous fait remonter la Creuse par le côté gauche et vous dirige sur Grand Marseuil (après le Petit Marseuil, vous arrivez au Grand, oui, c'est comme çà !). Là, une pancarte indique Barrage de l'Age. Une piste bitumée vous mène directement à un impressionnant édifice. Si vous préférez, dans une courbe, un chemin ruissèle vers une passerelle qui vous conduit (à "marée basse") sur l'autre rive. La sente escarpée se poursuit et grimpe, elle aussi, jusqu'au premier des 3 barrages du site.

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Vous revenez à Grand Marseuil pour prendre la petite route de Guémontet. Vous traversez tranquillement ce charmant hameau afin de ne pas rater la splendide vue romantique sur la vallée de la Creuse et, perché en face, le village de Bourg-d'Hem (prononcez bour-d'en)* où vous vous rendez ensuite...

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Ce groupe de maisons, perdu sur les hauteurs de la Creuse, a été rendu célèbre grâce à Pierre Maillaud*

(1909-1948) qui y passa une partie de sa courte vie.

 

 

 


*Pendant les années 40, sous les ordres du général De Gaulle, P.Maillaud est, sur les ondes radio, la voix de la France libre, à Londres. En hommage à ce village où il passa quelques belles années, il prend comme pseudo de résistant "Bourdan".


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Une étroite route, toutefois goudronnée, vous conduit  à les Chezelles, puis à Jupille. Là, un panneau indique Rochers de Jupille... Ne "zapez" surtout pas cette ballade ! Un chemin confortable s'immisce entre les murets moussus et descend sous le couvert du bois. Brusquement, y apparait une cascade... L'aventure commence ! La première épreuve : traverser le bon gros ruisseau qui barre le sentier. La trace descend ensuite (toujours gentiment) jusqu'au bord de la Creuse où vous attendent les rochers et... la seconde épreuve.

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 Remontés sain et sauf à Jupille, vous prenez la direction de Champsanglard (son église fortifiée et ses cartes postales à l'office de Tourisme des 3 Lacs). Vous  entamez ensuite une bonne descente vers Chambon, passez devant sa plage et son barrage, longez la Creuse en direction d'Anzême, et parvenez ainsi au Pont du Diable. C'est là que commencent les gorges de la Creuse. Du pont, la vue est pittoresque mais, en haut, à Anzême, elle est à couper le souffle !

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Dans le bourg d'Anzême, après avoir contourné le cimetière, vous partez en direction du site de loisirs de Péchadoire. Courage ! Ce sont les 3 derniers kilomètres (environ) de votre raid ! Voilà, vous y êtes... En dessous du camping, à l'intérieur d'une vaste boucle de la rivière, s'offre à vos yeux un bijou d'émeraude que borde une vaste plage de sable blond. Sous le frais petit bois limitrophe, tables et bancs de pique-nique vous attendent à l'ombre (difficile d'imaginer que vous n'êtes qu'à 12 km de Guéret !). Bon, alors... que faites-vous ?

Vous restez là, bien entendu !


 

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Renseignements très très utiles...

6 CAMPINGS : 2 à La Celle-Dunoise, 1 à Bourg-d'Hem et 1 à Anzême (Péchadoire) + 1 à Bussière-Dunoise (6/8 km) et 1 à Chéniers (8/10 km)

GITES RURAUX : à La Celle-Dunoise, Bourg-d'Hem et Chambon. Réservation à l'office de Tourisme des 3 Lacs à Champsanglard

4 PLAGES : 1 à La Celle-Dunoise, 1 à Bourg-d'Hem, 1 à Chambon et 1 à Anzême (Péchadoire)

COMMERCES D'ALIMENTATION : Randonneurs à pied, attention, vous êtes dans un quasi-désert alimentaire ! 

 

Tous commerces à Bonnat (8/10 km), 1 supérette et 1 boulangerie à Bussière-Dunoise (6/8 km) et à Chéniers (8/10 km), 1 boulangerie à Anzême. Commerçants ambulants le matin

8 RESTAURANTS : 2 à La Celle-Dunoise, 2 à Bourg-d'Hem, 1 à Champsanglard et 3 à Anzême

(CINÉMA : 1 séance par mois à La Celle-Dunoise)

DERNIÈRE MINUTE : OUVERTURE D'UNE ÉPICERIE À LA CELLE-DUNOISE !

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(Rappel : 1 clic sur les photos les agrandit )

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6 juin 2010

DES CHEVAUX (ET DES GOUTTES) À BUSSIÈRE-DUNOISE

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Tout commence bien, en ce Dimanche 6 Juin 2010, pour la fête du cheval de Bussière-Dunoise. Hélas, mille fois hélas, la pluie, aidée par un vent assez frais, se met de la partie en début d'après-midi... Juste au moment du défilé de calèches costumées, de la présentation des chevaux au public, des démonstrations de maniabilité et de celle de danse country. Pas de chance, vraiment !


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Mais commençons par le commencement ! Le matin, les enfants sont partis en randonnée à cheval, en V.T.T., à pied ou en calèche... voyez-vous ça ! Pendant ce temps, ceux qui sont restés à l'étang de la Vergne font du lèche-vitrine. Sauf qu'ici, des vitrines, il n'y en a pas : ce sont des tables, rassemblés (pour l'occasion) sur le camping municipal. Ceux qui ont un toit en sont très heureux, même s'il n'est qu'en toile !


8CHEVChacun peut y admirer les bijoux des créatrices locales ou les tableaux qui représentent bien évidemment des chevaux. Plus loin, venu de la Celle Dunoise, "le père de Joëlle et Sylvie" expose à la vente ses charrettes, copies en miniatures de celles d'autrefois, assemblées avec l'amour d'un agriculteur de 71 ans qui les a utilisé en vrai, tirées par un de ses chevaux, pour transporter son foin. En discutant avec lui, il nous avoue que, pour le plaisir, il se permet encore de faire le labour avec son cheval... de temps en temps.


A une centaine de mètres plus loin, une belle collection de calèches est exposée à la vue des visiteurs... Ah, voici les enfants ! Ils reviennent de randonnée, fiers et droits, sur leurs montures. Mais quelle heure est-il donc ? Midi et demi ! Il est temps d'aller au repas, sous le grand chapiteau blanc...


Nous entrons et nous asseyons à l'une des immenses tables (environ 150 repas y seront servis dans la bonne humeur générale). Nous gardons en mémoire l'originalité de l'apéritif, alliant vin blanc, grenadine et pamplemousse, ainsi que la taille fort respectable du filet de bœuf !


3CHEVPour la seconde année consécutive, la Fête du Cheval et de la Nature, à Bussière-Dunoise, est victime du mauvais temps. Nous voulons dire ici, aux organisateurs, qu'il n'y a pas de fatalité ! L'année prochaine, en 2011, il fera un temps splendide ! Parole de MARCHOUCREUSE !

De toutes façons, cela n'est pas si important ! La fête a été belle et sympathique ! Et les chevaux, venus en nombre, étaient ravis :

ils n'ont pas eu trop chaud !


 

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28 mai 2010

DE SAINT-SÉBASTIEN À BONNAT, À PIED, DE NUIT, ET SANS CHAUSSURES

Trois camions font route vers Saint-Benoit-du-Sault... ou Eguzon. Ils viennent de Bourganeuf.

A bord, 23 hommes ont pour mission de récupérer un parachutage de containers d'armes. Chacun de ces jeunes hommes a une vingtaine d'années. Nous sommes le 28 Mai 1944... et ce sont 23 maquisards de la Creuse.

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Ils traversent à présent le village de Vaussujean. Sur le côté gauche de la route, en bottes et culotte de cheval, marche un officier de la milice de Vichy. Il avance dans la même direction qu'eux. Les camionnettes des résistants le dépasse et poursuivent leur route. Le milicien a vu les maquisards cachés à bord. Ils s'éloignent déjà, à belle allure, dans la nuit tombante.


Ils parviennent au rendez-vous prévu. L'avion est à l'heure. Tout le monde s'active. Les uns sont en protection, les autres récupèrent les caisses et les chargent. Très vite, la bétaillère et les 2 autres camionnettes redémarrent. Les munitions, les armes et les 23 compagnons d'armes y sont répartis. Le jour commence à poindre. Le convoi traverse Saint-Benoit-du-Sault sans encombres. Les partisans somnolent ou dorment. Les véhicules font route sur Saint-Sébastien. Maintenant il fait jour...


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Soudain, un cri : "Aux armes !"... Les coups de feu claquent, redoublent. C'est le 1er régiment de France, la milice de Pétain, qui attaque ! Les balles giclent. Les victimes sont dans les rangs de la résistance. Coincés dans les camionnettes, ils sont des cibles faciles. C'est le massacre ! Quelques-uns, malgré le déluge de feu, parviennent à sauter hors d'un véhicule. Ils plongent dans le fossé. Ils ne peuvent plus rien pour leurs camarades et s'éloignent en rampant. Les projectiles sifflent au dessus d'eux.
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Ils sont 3 à ramper dans le fossé. Ils s'éloignent du déluge. Après une longue courbe, ils bondissent dans un champ. Ils sont désormais hors de vue de l'ennemi mais il faut fuir au plus vite ! Ils atteignent un sentier. L'un d'eux est blessé. Il quitte les deux autres pour aller se faire soigner. Ceux-ci continuent, à l'abri d'un chemin creux. Plus loin, ils traversent en courant la voie ferrée et continuent d'un bon pas.


Soudain, des bruits de moteurs ! Ils plongent dans un champ de blés. Une colonne de side-cars passe, heureusement sans s'arrêter. Les 2 maquisards se coulent sous des barbelés et se cachent dans une haie. Puis, rassurés, ils repartent. Il fait chaud, ils ont soif... et faim ! D'une maisonnette isolée sort une vieille femme. La brave vieille leur indique la direction de la fôret de Saint-Germain-Beaupré.


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Ils y parviennent et la traversent. Ils partent ensuite vers une maison où ils rencontrent un homme, craintif, qui leur donne de l'eau... à contre-cœur. Prudents, ils s'éloignent rapidement de cet endroit. Ils n'ont toujours rien mangé. L'un des 2 résistants n'a pas de chaussettes et ses bottes le font souffrir. Tout à coup, ils rencontrent des enfants. Ces derniers devinent qu'ils sont "du maquis". Après mille détours rusés, les gamins les amènent à une maison où "on" les aidera. Les 2 camarades de combat sont reçus par un couple âgé qui les nourrit d'une salvatrice omelette et de fromage.

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Ils ne s'attardent pas, malgré le bon accueil. Ils cheminent sur la route, l'oreille tendue. Celui qui a les pieds en sang ôte ses bottes et reprend sa route, désormais nus pieds. Une autre maison ! Ils y sont reçus en héros et, autour d'une eau de vie généreuse, doivent raconter leur mésaventure. Quand ils reprennent la route, elle est devenue sacrément sinueuse ! Ils parviennent pourtant à l'entrée d'un gros bourg. Prudence ! Un panneau indique Dun-le-Palleteau. Ils décident de contourner. Ils sont inquiets.


A la sortie de Dun se trouve un café. Coup de folie, ils décident d'y entrer, le pistolet mitrailleur à la hanche ! La sympathique patronne leur offre une limonade... et un vélo. L'unique client propose de prendre le second combattant sur son cadre. Ils se rendent à St. Sulpice où ils parviennent à la nuit tombée. Ils continuent en roue libre jusqu'à La Celle Dunoise. Le client de Dun remonte alors avec les vélos.


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A la faveur de la nuit, il franchissent le pont sur la Creuse. Ils progressent dans la nuit jusqu'à leur point de chute, une boutique du bourg. Ils jettent trois cailloux dans les volets. L'attente... Enfin, le sympathisant leur ouvre. Ils expliquent la situation. L'homme les conduit alors à la sortie du bourg. Une cabane de jardin et des bottes de paille les accueillent. Confiants, ils s'endorment aussitôt.


A l'aube, le brave homme est là, il apporte de l'eau et un robuste casse-croute. Il recommande vivement aux maquisards d'attendre la nuit pour repartir. Ils prennent donc la route de Bonnat vers 22 h. En haut de la côte, ils retrouvent le chemin d'une ferme amie. Ils s'y font reconnaitre... ils sont aussitôt cachés dans une grange. Demain, les chefs seront avertis ! On les tenait pour morts ! Les 2 maquisards ont repris contact: ils sont soulagés. Ils vont enfin retrouver leur réseau à Bourganeuf. La vidéo du combat  !


Au cours de l'attaque du 28 Mai 1944, la milice de Vichy massacre 7 maquisards, en blesse 3 autres et fait 2 prisonniers.


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11 mai 2010

COURSE DE CÔTE : LA SURPRISE EST LA SECONDE PLACE !

 

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Depuis plusieurs paires de semaines, une mystérieuse bande s'activait dans la côte et les virages qui relient Saint-Sulpice-le-Dunois à La Celle-Dunoise. Cette horde de bénévoles fit rugir débroussailleuses et tronçonneuses, coupa des arbres, dégagea des chemins et remua même des mètres cube de terre à la pelleteuse : il lui fallait préparer l'accueil de l'important public qui ne manquerait pas de venir admirer les participants de la 2ième course de côte des 8 et 9 Mai 2010 !


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Et puis arriva le 7 Mai, veille de la date butoir ! Tôt le matin, la cohorte des dévoué(e)s volontaires se retrouva autour d'un café fumant, paisibles et enjoués, afin de bien se préparer à mettre l'avant-dernier coup de collier... Allons-y maintenant ! Bras et têtes pensantes se repartissent les tâches. En bas, au milieu et en haut : 4 buvettes sont à monter ! Certaines se montrent sérieusement récalcitrantes mais, à force de ruse, patience et coups de marteau...


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Pour amener le courant, il faut traverser la Creuse. C'est le boulot de "la grenouille". En combinaison et palmes, il se jette dans un courant respectable et tracte derrière lui un lourd câble électrique. Une fois la traversée accomplie, le câble est arrimé. "La grenouille" nous serre alors la main et part, le plus naturellement du monde, à pied vers le pont. Il faut savoir que "la grenouille" est un moniteur de plongée à la retraite, et qu'il est âgé de 70 ans. Total respect !


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Le Samedi arrive, tout est prêt ! Le joyeux et calme public de cette 2ième course de côte sera, durant ces 2 jours, respectueusement canalisé, protégé, informé, enfumé, émerveillé, désaltéré et nourri... bref, en un mot : chouchouté !

Et la pluie du Dimanche a même donné une petite pointe de piment supplémentaire (sur le circuit, mais aussi dans les sous-bois boueux et glissants).


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Et la surprise du classement ? Mais, c'est l'exploit remarquable de ce talentueux conducteur de Simca Rallye II qui parvint à se faufiler sur le podium, à la seconde place, entre les deux bolides de Formule 3 qui se croyaient invincibles ! Encore une fois : total respect !


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Au passage, saluons aussi l'honorable prestation du Maire de La Celle-Dunoise*, fringant jeune homme de 80 ans, qui n'hésita pas à user lui-même la gomme des pneus de sa Subaru sur l'asphalte de sa commune.

A lui aussi : total respect !

*Monsieur Sachet, nous dit-on, est un ancien pilote de R8 Gordini et d'Alpine Renault.artart


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18 avril 2010

LES THERMES D'EVAUX-LES-BAINS : 2050 ANS D'AGE !

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Bien que vous respiriez la santé, MARCHOUCREUSE 23 vous offre un séjour à Evaux-les-Bains. Que diriez-vous de la formule "remise en forme" de 8 jours ? Il ne vous reste plus, si vous en êtes d'accord, qu'à vous présentez à l'accueil des thermes et à dire que vous venez de notre part*. Sachez toutefois que les places sont rares : déjà plus de 3500 curistes par an pour une capacité théorique de... 2500 personnes.

*Nous précisons, à toutes fins utiles, que ceci n'est qu'une plaisanterie !


 

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Evaux-les-Bains est en Combraille (le nord-est creusois), aux portes de l'Allier et de Montluçon. Les thermes gaulois sont alimentés à l'époque, souvenez-vous, par une trentaine de sources dont la plus chaude est à 61°. Les romains, trouvant les bains chauds à leur goût, les modernisent. Par la suite, ils deviennent Établissement Thermal Municipal en 1831, sont rénovés en 1900 et, enfin, en 2001.


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Aujourd'hui, il n'y a plus que 2 sources qui alimentent les bains où barbotent les curistes (le débit est de 350 m3/jour, malgré tout). L'établissement thermal, resté propriété d'Evaux-les-Bains, et est géré par une société d'économie mixte. Outre l'alimentation du centre de soins et du centre de bien-être, les sources chaudes permettent aussi celle d'une bonne partie du chauffage des bâtiments.


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Si cela vous intéresse, Evaux-les-Bains propose maintenant une formule "journée découverte" qui, contrairement aux autres séjours de 6 ou 18 jours, est accessible sans ordonnance médicale... Ouais ! Seules les cures de 18 jours sont prises en charge à 80% par la sécurité sociale (hors hébergement). Les propriétés des eaux d'Evaux sont reconnus pour soulager les affections rhumatologiques et phlébologiques, en toute logique.


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En quittant Evaux-les-Bains, parfaitement ragaillardi(e), vous empruntez la D 915, découvrez Chambon- sur-Voueize, son abbatiale du neuvième siècle, et admirez les vallées de la Tardes et du Voueize. Plus loin, vers Gouzon, vous pourrez peut-être découvrir des oiseaux d'eau au abords de l'étang des Landes. Mais, si vous aimez sortir des sentiers battus, engagez-vous sur la D993 jusqu'à Besse Mathieu. Là, sur votre gauche, une route minuscule vous mènera au barrage de Flobourg...


C'est un modeste ouvrage, mais qui possède une belle histoire ! Ce barrage privé a été construit en 1905, dans la foulée de l'apparition de l'électricité en Creuse (à Bourganeuf). Il est un des premiers, sinon le premier, a être construit en béton armé. Exploité par la Société des Forces Motrices de la Tarbes, il alimentait la commune voisine de Lussat qui, grosse cliente, possédait 4 réverbères voués à la fée électricité ! Aujourd'hui, le propriétaire privé du site l'a automatisé et l'usine permet à un millier de foyer de s'éclairer.10evaux


Nous remercions nos amis Josiane, Michel et l'association La Digitale qui nous ont permis de découvrir les coulisses des thermes d'Evaux-les-Bains et le site du barrage de Flobourg.1211evaux

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28 mars 2010

LES CASCADES D'AUGEROLLES

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Après avoir fait le plein d'essence et les niveaux, vous quittez Bourganeuf...

Vous ne le saviez pas mais vous avez été téléporté dans cette belle ville !

Vous roulez paisiblement sur la D8, au milieu des forêts de résineux et de hêtres, en direction de Royère de Vassivière.


soudain, vous arrivez à Le Compeix. Là, vous guettez les panneaux indicateurs "cascades d'Augerolles" et empruntez la D58 (direction Saint-Pardoux) jusqu'au petit parking.0AUGEROLLES


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2augerollesJadis, la vallée "alvéole" d'Augerolles était faite d'humides pâturages, de tourbières, d'une multitude de petits et grands ruisseaux et de cascades. Mais, petit à petit, la forêt magique et mystérieuse reprend le dessus. Prenez garde !


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Hier aménagée avec soin, la vallée s'orne toujours d'un beau réseau de canaux. Ils irriguaient les parcelles cultivées et alimentaient en eau les villages et les moulins. Certains ont été installés par ces galopins de gallo-romains.


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Le moulin à eau d'Augerolles est construit en pierres sèches (un comble). Le sol est fait de dalles de pierre qui reposent sur des poutres en granite entre lesquelles coule l'eau-énergie.


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Dans les champs était cultivé le chanvre. Les tiges étaient amenées au moulin et y étaient assouplies, peignées, filées, blanchies et, enfin, portées au tisserand qui en faisait du linge de maison ou de corps. Les graines, broyées, procuraient de l'huile. Les restes nourrissaient le bétail. "Faut pas gâcher !"


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La tourbière communale d'Augerolles fut exploitée jusque dans les années 50. La tourbe était un combustible de chauffage de mauvaise qualité... Mais, pour les villageois, elle présentait l'avantage d'être gratuite !


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Le Compeix, jusqu'en 1930, est un honnête centre d'exploitation et de taille du granite. Il y aura jusqu'à 80 ouvriers qui y travailleront durement, et ce jusqu'en 1870. Ils gagnent très bien leur vie mais, atteints de silicose pour la plupart, ils la perdent aussi beaucoup.


 

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En longeant la rive droite du Grand Ruisseau, vous pourrez admirer les innombrables et somptueux cadeaux que dame nature nous offre ici et là...


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Et s'il vous reste encore quelques envies de vous émerveillez toujours plus, "poussez" jusqu'à Royère-de-Vassivière où vous prendrez la D3 jusqu'à La Rigole du Diable. Sinon, patientez un peu... MARCHOUCREUSE 23 vous en parlera...

11 mars 2010

QUAND LE PEINTRE CREUSOIS OUVRE SA PORTE

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Nous arrivons dans le hameau perdu de Le Chiron et rangeons notre petite auto devant le N°7. Nous avons rendez-vous avec Antoine Melchior, pour faire plus ample connaissance. Nous voulons lui réserver une bonne place dans artistiCreuse23 et il a accepté de nous recevoir. Nous avons un peu le trac en toquant à la porte...


0antoine1Deux chiens se ruent en aboyant. Nous ne sommes pas trop rassurés. Antoine Melchior, l'œil malicieux, les calme avant de nous ouvrir. Il nous affirme : " l'un de vous va se faire dévorer, mais je ne sais pas encore lequel des deux". Nous entrons malgré tout... pour ressortir par la porte arrière, afin de visiter le jardin. Des poules et une oie y picorent. C'est bucolique. Capsule, jeune chien fou de 2 mètres de haut, promène une branche grande comme un tronc d'arbre

(nous n'exagérons jamais, comme vous le savez certainement).


0antoine2Nous rentrons au chaud et nous attablons autour d'un café. La cafetière métallique fait honneur à la belle tradition du ch'Nord. Notre hôte nous raconte alors le pourquoi et le comment qui ont fait que ses 2 fils, son épouse Barbara et lui, sont venus vivre en Creuse. Justement, Barbara, celle sans qui il n'aurait pas été aussi loin, fait son entrée. Il reprend son récit (tout se trouve dans artistiCreuse23, soyez sans crainte).



Antoine Melchior propose ensuite de visiter son atelier. Nous empruntons un escalier secret, et quittons à la fois le rez de chaussée, les murs couverts de peintures, la cheminée et les 2 poêles. Un couloir, aux murs tout autant décorés de tableaux, nous mène là où exerce le peintre (nous nous refusons à dire "le maître" pour ne pas heurter sa modestie). Des dizaines de toiles sont empilées, ici et là.


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Là où Antoine Melchior manie le "couteau"...





Nous redescendons. Antoine Melchior nous montre des piles de croquis et d'aquarelles. Nous photographions tout, tout et tout ! Nous sommes comme des enfants qui, sans honte ni vergogne, se jetteraient sur des friandises...

Désolé !


0antoine6Nous échangeons quelques souvenirs de nos "pays" d'origine. Nous parlons de ceci, de cela... Nous nous éternisons car, nous pouvons l'avouer maintenant, nous avons eu du mal à quitter le bon accueil que nous a réservé le sympathique couple que forment Barbara et Antoine Melchior.


0antoine7Voilà, maintenant, vous pouvez aller surfer sur artistiCreuse23 pour y admirer le talent d'Antoine Melchior !

Et, comme nous ne comptons pas en rester là, vous pouvez tout de suite vous abonnez (c'est gratuit, et sur MARCHOUCREUSE 23 aussi d'ailleurs) ! Il y a encore plein d'artistes vivants qui, nous l'espérons, nous ferons l'honneur de figurer aux côtés d'Antoine Melchior !

 

Et s'abonner, c'est le meilleur moyen de se tenir au courant,

yeah men !


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5 février 2010

LES CREUSOIS ONT-ILS MAUVAISES MINES ?


E
n Novembre 2009, FRANCE 3 Limousin nous annonçait une nouvelle amusante : un hélicoptère, équipé d'un détecteur de radioactivité, devait survoler la Creuse pour retrouver les endroits (chemins, routes,  fermes, voire -peut-être- écoles) où avaient été enfouis des "stériles minières", contenant des résidus d'uranium... Les résultats de ces recherches devant être ultérieurement communiqués aux élus.


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Pour le nord du département, Bonnat, Anzème, Champsanglard, Noth, Domeyrot, Ladapeyre, Gouzon et Vareilles sont certains d'être concernés (sur 39 communes, au total, pour l'ensemble de la Creuse).

Nous sommes en Février 2010. Alors, vous avez des nouvelles rigolotes à nous annoncer ?









Ces stériles proviennent des mines d'uranium qui furent exploitées à ciel-ouvert entre 1954 et 1989. Aujourd'hui, elles appartiennent aux sociétés AREVA et TOTAL (actionnaire d'AREVA). L'extraction de 841.437 tonnes de minerai a permis de récolter 1470 tonnes d'uranium. Ce qui nous fait 839.967 tonnes de résidus radioactifs ! La quasi totalité a été ré-enfouie sur les sites. Pas forcément plus hilarant...


Pour la mine de Domeyrot et Ladapeyre, par exemple, d'éventuels rejets radioactifs pourraient se déverser dans le Verraux... affluent de la Petite Creuse... elle même affluent de la Creuse... qui est elle même affluent de la Vienne... (c'est là qu'il faut rire).

Apparemment, ce site humoristique est laissé sans surveillance (information COGEMA du 05/07/2004), bien que la concession soit accordée jusqu'en 2014.


 

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Les documents empoisonnés  à  l'arsenic
sont devenus intouchables
par les Archives
Départementales de la
Creuse

 



Autre histoire comique : aux alentours de 1900, la Creuse a vécu une véritable ruée vers l'or. Ainsi, pendant un demi-siècle (de 1905 à 1955), la mine du Châtelet-Budelière, entre autres, permettra de mettre à jour le précieux métal. Aujourd'hui, fortement polluée à l'arsenic, elle est laissée à l'abandon. Les services des Archives Départementales de la Creuse n'ont pas été autorisés à y récupérer des documents : ils gisent au milieu d'un chaos de gravats "ouverts à tous vents" et sont, eux aussi, drôlement empoisonnés.

Il doit bien y avoir un joli cours d'eau à côté, non ?


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Une des nombreuses mines

de charbon

de la Creuse

 



Une petite dernière, pour la route ? La Creuse a également extrait du charbon de son sous-sol (à Lavaveix-Les-Mines, Ahun, etc...). Depuis le 17e siècle, les mineurs ne se sont jamais ennuyés sous terre : entre les classiques explosions dues aux "coups de grisou" et les ruptures de câbles pendant la descente ou la remontée (au choix)... quelle poilade !


Tous les chiffres et toutes les informations figurants ci-dessus ont été glanés à l'exposition "Mines et Mineurs" qui durera jusqu'au 26 Février 2010. Elle est organisée par les Archives Départementales de la Creuse, 30 rue F. Roosevelt - BP 164 - 23004 Guéret. tel : 05 44 30 26 50 archives@cg23.fr


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Et comme le dit la publicité...

 

"Mangez du crayon, vous aurez bonne mine !"


1 février 2010

LA CREUSE EST EN GRÈVE !


A Paris, en ces temps anciens, les faubourgs de la périphérie se nourrissent grâce aux fermes qui entourent la ville. Pour ceux du centre, des bateaux plats chargés de victuailles accostent sur une plage (la grève) qui devient un port. Au dessus, une modeste place, dite de Grève, accueille un marché qui grandit trop vite. Avant qu'il n'étouffe, il est déplacé de quelques centaines de mètres, à l'endroit même où naîtront plus tard Les Halles de Paris. La place de grève, désormais vacante, devient rapidement le lieu de rassemblement des ouvriers en quête de travail.


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Le port et le quai de Grève

 

 

 

 


Les années passent. Nous voilà rendus au dix-neuvième siècle : la place de Grève est désormais le marché du travail pour les métiers du bâtiment. La France s'industrialise, les campagnes se mécanisent peu à peu. Dans le Limousin, les jeunes bouches à nourrir sont nombreuses et le travail se fait déjà plus rare. Les hommes, jeunes et moins jeunes, se rassemblent et migrent à Paris pour y trouver de l'embauche. Les creusois, très nombreux, restent entre eux... entre "pays". Ils s'entassent dans des taudis proches de la place de Grève, qui est devenue entre temps la Place de l'Hôtel de Ville (XVIe siècle).


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Le chêne, 1er prix de légende, a été coupé par le propriétaire du champs. Il ne reste plus que la pancarte (mais elle n'a pas 300 ans)


Tôt le matin, qu'il pleuve ou qu'il gèle, des centaines de chômeurs se rassemblent sur la place. Ici, les terrassiers, plus loin les maçons et ailleurs les couvreurs, tandis que, dans leur "Coin", attendent les peintres. Les entrepreneurs viennent y chercher, au jour le jour, la main d'œuvre dont ils ont besoin.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette situation ne leur plait pas ! En effet, les offres d'embauche étant publiques, le chômeur qui accepte un trop bas salaire se fait aussitôt houspiller par les autres, souvent venus du même village que lui.


Cette façon de procéder, de fait, maintient les salaires a un niveau convenable. Les entrepreneurs en souhaitent vivement l'abolition. Pour d'autres raisons, le pouvoir politique, lui aussi, voit d'un mauvais œil ces importants rassemblements de chômeurs.


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L'aspect actuel de l'Hôtel de Ville de Paris et de sa place


 


 

 


Les maitres-maçons, en majorité des migrants creusois, ont acquis le privilège de venir, eux aussi, y choisir leurs commis et leurs aides. Ils disposent également d'un droit de trois heures d'absence pour se rendre "à la Grève".

Lors de conflits avec leurs employeurs, ils n'hésitent pas, à tour de rôle, à renvoyer leurs aides et à prendre leurs trois heures, désorganisant ainsi les chantiers. Ils inventent là ce que l'on appellera, au 20e siècle, la "grève tournante".


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Les barricades des émeutiers résistent à la troupe

 

 

 

 

 

 


En 1830 et 1848 éclatent des soulèvements populaires auxquels participent les ouvriers du bâtiment. Les ruelles étroites, autour de la Place de l'Hôtel de Ville, sont obstruées de barricades. L'artillerie et la troupe ne parviennent pas à y pénétrer.


Les dirigeants de l'époque font, par la suite, raser des centaines de maisons, tracer de larges avenues, agrandir la place à ses dimensions actuelles, et installent une forte garnison dans l'Hôtel de Ville. Enfin, pour briser la (place de) Grève, les corps de métiers (maçons, terrassiers, couvreurs et peintres) sont dispersés à 4 endroits différents.


Malgré tout, il faudra attendre les lendemains de la 1ere guerre mondiale pour que cesse totalement les regroupements des chômeurs de la place de l'Hôtel de Ville.


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L'association  Les Maçons de la Creuse
a toujours quelque-chose à nous apprendre !







ASSOCIATION LES MAÇONS DE LA CREUSE

 

2 Petite rue du Clocher

23500  FELLETIN

(TEL 05 55 66 90 81

ou   05 55 66 86 37)

 

contact@macons-creuse.com


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On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves

De là à dire qu'ils ont vécu

Lorsque l'on part aussi vaincu

C'est dur de sortir de l'enclave

Et pourtant l'espoir fleurissait

Dans les rêves qui montaient aux yeux

Des quelques ceux qui refusaient

De ramper jusqu'à la vieillesse

Oui not' bon Maître oui not' Monsieur...


Demandez-vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir

Le temps du souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


JACQUES BREL

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8 janvier 2010

JOUILLAT, JULES ET SA FUSÉE...


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Supposons que vous soyez à la fois en admiration devant une des expositions de l'office de tourisme des monts de Guéret et merveilleusement renseigné par ses aimables hôtesses d'accueil... Vous décidez forcément de partir ensuite en excursion et prenez la N145 jusqu'à Ajain, puis la D16 jusqu'à Jouillat... 


Mais, nous direz-vous, qu'y a-il de si merveilleux à Jouillat qui pourrait vous arracher de la contemplation des hôtesses de l'office de tourisme ?

Le nom Jouillat vient du gallo-romain et signifie Le domaine de Jules. C'est déja ça !


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Mais, hormis son nom, la curiosité de Jouillat est son église (XIIème) et son splendide château. La forteresse moyenâgeuse change de propriétaires aux alentours du XIVème siècle. En effet, c'est à cette époque qu'il passe des mains de "Jules" à celles de la famille Chamborant. La forteresse est ensuite rénovée au XVIIIème et à la fin du XXème siècle. C'est peut-être ce qui lui donne l'air d'avoir été construit la veille.


Le château ne se visite hélas pas. Mais vous pourrez l'admirez de l'extérieur et vous régalez de son aspect surprenant : quatre tours, aux grises toitures, qui encadrent de courtes mais hautes murailles. Ces dernières cachent un chemin de ronde parfaitement conservé. Le tout ressemble furieusement à une fusée spatiale (pour qui à un tant soi peu d'imagination, d'accord nous vous le concédons). Le portail d'entrée est gardé par deux lions (en pierre, rassurez-vous) récupérés sur les ruines de feu le château de Bretouilly.


JouillatNe quittez pas tout de suite Jouillat ! Un autre des monuments de ce village est son banc à ferrer les bœufs (photo ci-contre). Il date du temps où les maréchaux-ferrants "chaussaient" les vaches destinées à tirer les socs des charrues. Ce banc à ferrer fait partie d'un patrimoine rural que nous devons protéger. 


 

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4 décembre 2009

QUELQUES ÉTONNANTS MONUMENTS CREUSOIS

Senoueix1Senoueix2














vous terminez un excellent repas, pris dans un des nombreux restaurants de la ville de Felletin. Vous appréciez le pavage artistique qui orne le cœur de cette modeste ville sise à 7 km au sud d'Aubusson, puis, comme vous avez été très raisonnable avec le bon vin, vous mettez le contact et prenez la direction de Gentioux-Pigerolles, par la D992.


Vous dépassez Saint-Quentin-la-Chabanne, la Valette, Villemoneix et, quelques centaines de mètres avant d'arriver à Gentioux, sur votre droite, une minuscule route vous mène au célèbre pont de Senoueix (le X final ne se prononce pas : dire Villemonei, Senouei,... exétérac).


Après que vous ayez exprimé votre admiration devant les restes de l'antique monument qui permettait aux charrettes de traverser la petite rivière, vous poussez jusqu'à Gentioux (vous n'avez pas dit le X, c'est bien)-Pigerolles.


La renommé de ce petit bourg perdu tient dans son monument aux morts. Vous pourrez y lire, outre la très longue liste des enfants de Gentioux morts à la guerre de 1914-1918, une phrase, gravée dans le marbre, qui exprime la détestation de ses habitants envers la (les) guerre(s).


GENTIOUXLes pacifistes viennent de loin pour s'y rassembler le 11 Novembre de chaque année et évoquer le souvenir de ceux qui, dés1914, refusèrent de faire la guerre. Pour cela, ils furent fusillés par des pelotons d'exécutions. "Pour l'exemple".

Stanley Kubrick raconte tout cela dans son film "Les sentiers de la gloire".


De Gentioux-Pigerolles, vous ferez un saut jusqu'à l'incontournable monument qu'est le sublime lac de Vassivière (et irez peut-être compter les milles sources du désertique plateau de Millevaches).

Vous terminerez, assurément, votre périple à Royère-de-Vassivière où vous boirez un verre en écoutant de la musique à l' Atelier de Royère.

Senoueix3GENTIOUX2

30 novembre 2009

L'ASCENSION DU P3C (PAR LA FACE NORD)

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Depuis la statue de Saint Valéry, votre camp de base, vous descendez le chemin pour prendre tout de suite à gauche. Une minuscule route goudronnée et moussue vous conduira, au bout d'une interminable ligne droite à un embranchement indiquant "Puy des Trois Cornes" (P3C). Vous pouvez éventuellement épargnez vos forces et faire ce trajet en voiture : la route est carrossable et il y a de la place pour se garer.3cornes2


Les choses sérieuses commencent maintenant ! Vous suivez le panneau indicateur et empruntez, sur une centaine de mètres, un chemin forestier. Vous arrivez à une bifurcation en Y. Sur votre droite, la voie est intacte. Vous pourrez marcher paisiblement et monter, dés que possible sur votre gauche, vers le sommet du P3C.


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Si vous optez pour la voie plate qui va à gauche, vous affronterez un bon kilomètre d'une piste parfois ravagée comme une tranchée du Chemin des Dames, moins les rats. Dans un sens comme dans l'autre, il faudra en passer par là si vous désirer faire le tour du P3C. 


3cornes6Vous avez choisi d'attaquer le sommet. C'est un bon choix. Vous vous encordez et entamez la montée. Assez rapidement, vous réalisez que c'est ridicule. Vous vous arrêtez et rangez la corde. Vous reprenez votre marche et arrivez en quelques paires de minutes au point le plus haut. Si vous vous rendez à la corne du milieu, vous découvrirez une sorte d'esplanade circulaire qui a pour nom "Jardin de Saint Valéric"


3cornes5Quoi qu'il en soit, vous ne serez pas venu là pour rien car la vue sur les alentours est somptueuse.

De plus, vous pourrez désormais être fier d'être de ceux qui ont fait l'ascension du P3C, alias "Puy des Trois Cornes" !



S'il est regrettable que l'exploitation du bois rende parfois ces chemins balisés impraticables, il est par ailleurs totalement incompréhensible de voir, en plus, des tas de billes de bois moussu, visiblement abandonnés ou oubliés ! Par Bénélos et par Toutatis !3cornes4

29 novembre 2009

STATUE DE SAINT VALERY (CAMP DE BASE)

3cornes00Entre Saint-Vaury, niché contre la N145, et le bourg de Bussière Dunoise, virevolte la D22. Après avoir admiré un splendide clocher en châtaignier qui y est visible, vous acceptez de quitter Saint-Vaury en direction du Puy des Trois cornes. Vous passez l'immense collège technique et attaquez la montée vers le col du Peyroux.


Un peu avant, sur votre droite, une petite route va au village des Roches où une table d'orientation, au point le plus haut, par temps clair, vous offrira une vue panoramique exceptionnelle (vous pourrez voir jusqu'à Clermont Ferrand). Revenus sur la D22, vous allez au village de Peyroux. Vous prenez à gauche cette fois, et suivez les panneaux "statue de Saint Valéry".3cornes25


Vous attachez vos chevaux vapeurs à un arbre, emportez éventuellement un sac à dos avec le casse-croute, et ralliez la petite clairière qui contient la statue du Saint, un prie-dieu en pierre, une croix (en pierre également), et deux bancs (pour un éventuel pique-nique, mais vous faites comme bon vous semble).


3cornes10Maintenant, imaginez...

Vous êtes en l'an de grâce 565. Les serfs se lèvent avec le soleil pour aller aux champs et n'en reviennent qu'au couchant. Ils n'ont pas de tracteurs climatisés, avec ordinateur à connection satellitaire qui donne les cours de la viande du bœuf et du mouton en temps réel (véridique !).


3cornes9Ils craignent seulement la famine, les mauvaises récoltes, la grêle, le gel et toutes ces catastrophes agricoles. Alors, pour s'en prémunir, ils invoquent des puissances occultes : la déesse de l'abondance, le dieu du vent, celui du froid, ou encore celui du tonnerre et de la foudre. Et puis voilà que, dans ces campagnes abandonnées, arrivent des missionnaires catholiques. 


3cornes11Parmi eux, un dénommé Valéric, qui devint ensuite Valéry. Il est âgé de 28 ans et vient de Limoges. Il découvre ici le pays des montagnes de Bernage (Puy des Trois Cornes) et décide d'y vivre en solitaire et dans un pieu recueillement. Il en fait son "territoire" et construit sa cellule d'ermite au sommet de la montagne. Il y entretient un petit potager qui lui fournit à peine quelques légumes.


Les habitants du voisinage savent que, là-haut, vit chichement un moine. Peu à peu, ils prennent pour habitude d'avoir recours à ses prières. Il les adresse, en leurs noms, à son dieu unique. Pour le remercier, ils lui apportent un peu de nourriture. Et ainsi, au fil du temps, ils en viennent à adopter son Dieu... et à délaisser les leurs.3cornes12


Il se dit, encore aujourd'hui, qu'il fit, à cette époque, des miracles. Pour cela, les croyants en firent un saint. Ce n'est pourtant qu'en 1080 que le village situé plus bas prit le nom de Sancto Valérico, avant de devenir Saint Vaulry en 1577, puis Saint-Vaury de nos jours.


15 novembre 2009

LES SORCIÈRES EN RUT DES COMBES DE LA CAZINE

grotte1Pour l'instant, vous êtes tranquillement assis dans votre voiture et cherchez les Combes de la Cazine. En effet, vous mourez d'envie de découvrir ce site chargé de tant d'histoire et de légende. Alors, dans Colondannes, vous quittez la D951 et suivez astucieusement les panneaux qui indiquent "Combes de la Cazine".les_combes


La petite route sur laquelle vous circulez à présent est mangée par l'herbe en son milieu et, parfois, totalement envahie par les feuilles mortes de Novembre. Après un à deux kilomètres, vous arrivez au bout de cette piste encore correctement goudronnée. Vous laissez là vos chevaux vapeurs car la promenade commence ici...soleil1

 

 

 

 

 


Le sentier (c'est le C1) est balisé en jaune local. Nous vous engageons toutefois à rester sur vos gardes. En effet, la personne qui a fait les marques devait être sous l'emprise des sorcières (les explications suivent, ne soyez pas si impatients). Prenez donc le chemin qui descend à droite et marchez jusqu'à la Cazine. Vous longez la rivière par cette même piste. Par la suite, le chemin remonte légèrement et vous mène à une bifurcation. Bien que les célèbres marques jaunes vous invitent à prendre à droite... 

ne les suivez pas !


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PRENEZ LE CHEMIN DE GAUCHE, CELUI QUI REMONTE ! Vous retrouverez ainsi votre véhicule, après une promenade d'une bonne heure. Si vous cédez au sortilège des 3 méchantes magiciennes en tournant à droite, vous vous retrouverez à Grobost, reviendrez ensuite à Colondannes par la route, où il vous restera encore à faire à pied les kilomètres que vous aviez parcourus avec votre voiture, sur la petite route (soit, au bas mot, une demie douzaine d'heures de marche). Vous voilà prévenu ! Et sachez que nous parlons d'expérience... C'était l'été dernier, sous un soleil de plomb, mais il y a prescription maintenant !

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Mais, comme promis, nous allons vous raconter la légende des 3 sorcières qui, de nos jours encore, habitent les combes et hantent la lande.

Autrefois, c'étaient des fées. Elles restaient là, se nourrissant de grenouilles, de mures, de pommes sauvages ou de châtaignes... suivant les saisons.


Les soirs de pleine lune, leur sang s'échauffait et elles se dénudaient pour aller danser dans les bruyères. A l'époque, elles étaient jeunes et belles et exhibaient fièrement leurs 3 corps gracieux. De rares paysans, en se cachant, venaient les admirer (grâce à eux, nous savons aujourd'hui que, toutes les trois, elles ont des tétons noirs comme l'encre).


grotte2Lorsque, par malheur, ils étaient repérés par les fées, les paysans étaient aussitôt harcelés par elles, cajolés, séduits et... possédés. L'aube suivante les découvrait alors dans un état de très grand épuisement. Ils étaient tellement fatigués qu'ils n'avaient plus assez de force pour aller travailler aux champs, et ce pendant plusieurs jours. Imaginez !

 

 

 

 


 


Le résultat ne se fit pas attendre : les paysans évitèrent dés lors, comme la peste, de s'approcher des combes de la Cazine, aidés en cela par leurs compagnes légitimes. En effet, leurs épouses et fiancées, n'étant plus honorées, avaient vite découvert de quoi il retournait et en avaient pris sérieusement ombrage !


Les trois fées, n'ayant plus d'hommes à ensorceler, s'aigrirent et s'étiolèrent années après années. Le temps, malgré leur magie, passa pour elles aussi. Elles vieillirent. Les soirs de pleine lune, si vous le souhaitez, vous pouvez les voir danser, nues dans la lande. Mais, désormais, leurs poitrines aux noirs tétons pendent et tressautent pitoyablement.


pontElles ont, aujourd'hui, décidé de se venger. Mais les paysans, pleins de sagesse et de mémoire, ne se hasardent plus par là. Alors, les fées, devenues sorcières, s'en prennent aux innocents promeneurs. Elles font en sorte de brouiller le balisage ! Elles incitent les imprudents à traverser la Cazine sur un pont de fortune de leur fabrication, afin qu'ils s'égarent de l'autre côté ! Ou encore, l'hiver, elles font tomber la nuit une heure plus tôt ! Elles ont même été jusqu'à introduire des asticots dans des châtaignes ! Nous en sommes témoins !


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Il y a 52009 à 102009 ans environ, les ancêtres de ces 3 ensorceleuses vivaient déjà dans les combes de la Cazine. Ils y avaient établi leur campement, occupant quelques abris rocheux et vivant chichement de poissons, mûres, baies, grenouilles, pommes sauvages ou châtaignes, suivant les saisons.


Les soirs de pleine lune, leur sang d'hommes et de femmes préhistoriques s'échauffait, et ils allaient dans la bruyère pour danser nus. A cette époque, ils appelaient cela une "fête de week-end" (parait-il).


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Les nombreux outils en silex taillés, trouvés sur ce site, ont révélés l'existence du campement et permis sa datation. Ils sont exposés dans la mairie de Colondannes. Ça, au moins, c'est véridique !



26 octobre 2009

ÇA COULE DE SOURCE !

Nous partons de Bussière-Dunoise, en direction du bel étang de la Vergne. Suivant la petite route qui longe sa très régulière rive, nous passons devant le camping (bien évidemment fermé en cette saison). Un étroit passage sous la voie ferrée, désaffectée depuis belle lurette, permet à la départementale de partir sur Vergne ou, en prenant à gauche, d'aller vers le minuscule village de Monneger.


Par habitude, nous prenons à gauche... (la petite route qui part sur la gauche, oui, c'est bien ainsi qu'il fallait le comprendre).

Après quelques kilomètres, un phénomène étrange et mystérieux se produit : nous décollons dans l'espace temps !

Le temps d'une micro-coupure "eudéhef" s'écoule... puis nous atterrissons en plein cœur de l'année 1938.


Monn_ger1Monn_ger5Malgré nos recherches, nous n'avons pas réussi à récolter d'autres informations sur Monneger. Nous ne sommes pas certains que ses habitants ne payent pas de factures d'eau. Nous aurions souhaité, sincèrement, que ce soit le cas. Dans ce monde où tout devient marchandise, y compris les gènes des plantes sauvages, cela aurait été une sympathique petite vengeance. Vraiment !

(La vie est ainsi, parfois, faite de minuscules plaisirs).


Nous lançons donc un appel... Si vous connaissez des anecdotes concernant le passé ou le présent de Monneger, si vous pouvez nous en dire plus sur feu Ernest Goursillaud, ou sur la fraternité et la solidarité entre les habitants, vos informations seront les bienvenues ! En effet, ce modeste hameau, rattaché à Bussière-Dunoise mais possédant sa propre "mairie" (nichée dans une grange), semble receler de succulents secrets enfouis aux creux de ses vieux murs.


                                                                                         Vous cliquez sur le mot commentaire, en bas de ce message, et vous nous écrivez... Vous enrichirez ainsi l'histoire des pays de Creuse !  (Alors, d'avance, merci !)

 


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18 octobre 2009

FESTIVAL ROCK'N FOLK DUNOIS

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Il est 20h. Quelques personnes discutent dehors. D'autres arrivent et entrent dans la grosse bâtisse. L'intérieur est décoré comme un banal bar-restaurant... Et pourtant, le lieu n'est pas ordinaire : au fond de la seconde salle gisent, çà et là, des guitares électriques, une batterie, des caissons de basses, des enceintes de belles dimensions, des fils qui courent en tous sens et du matériel de sono à profusion. 


L'ardoise nous propose un plat du soir pour quelques euros, dont un Curry de sanglier. Autour de nous, les conversations en anglais et en français se mêlent. Le patron du lieu est irlandais et, ce soir, sa clientèle sera un joyeux mélange d'hommes, de femmes et d'enfants venus de Hollande, d'Angleterre et de France.


Mais voici que le premier groupe entre en "scène" (un recoin où les artistes se casent tout juste) ! Ils accordent leurs guitares et réchauffent la batterie. Durant les heures qui suivront, les chanteurs et musiciens se succèderont, alternant jusqu'au milieu de la nuit les sonorités country, rock, blues, voire hard rock.


La bière coule, mais raisonnablement dans l'ensemble... A la première table pourtant, un français enthousiaste bat la mesure avec ses bottines "Santiags", en lézard bleu ciel. Si, si, des bottines : elles sont tailles basses ! Leur propriétaire se lève régulièrement pour aller se chercher un demi. Il tangue un peu mais gardera fièrement le cap jusqu'à son départ.


Les musiciens sont essentiellement anglo-saxons. Un français cependant, virtuose de la guitare, nous gratifie de splendides  solos (il se nomme Antoine Melchior). Un très jeune anglais (mais prometteur) joue plus sagement... A suivre !rock18                                     rock16                                    rock15   rock17                                                         





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Nous décidons de quitter notre table et d'aller nous coucher. Nos voisins anglais saluent notre départ en mêlant chaleureusement les "bonne nuit" avec les "good night". Belle, bonne, et saine convivialité !

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12 septembre 2009

UNE JOURNÉE DE "FORET FOLLIES" !

follies1Difficile, vraiment difficile, de ne pas trouver Forêt follies ! Tout Guéret, depuis fin Aout, est parsemé de panonceaux qui y mène.


Une fois entré, il faut se rendre à l'évidence : les vraies vedettes sont le bois et la forêt ! Dés l'entrée, un sculpteur donne d'ailleurs le ton. Il termine un totem gigantesque, sous la protection d'un tronc de plusieurs mètres, blanchi par le soleil et décoré de brassées de fougères.


A quelques pas, une collection de jeux d'adresse, en bois bien sûr, est à la disposition de tous. De nombreux adultes s'amusent comme des fous. Les quelques enfants qui osent s'aventurer là doivent jouer des coudes pour y accéder.

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Au milieu du "village", se trouve un feu de bois, de taille plus que convenable, où tournent et rôtissent trois cochons entiers, sous la surveillance d'un... "Panorameix" creusois.

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La seule lecture du menu (affiché non loin) suffirait à mettre l'eau à la bouche ! Imaginez que, en plus, l'opération se fait parmi les senteurs de viandes grillées...

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Sous un abri voisin, des boulangers pétrissent la pâte. Derrière eux attendent deux fours à bois. Ils serviront, tout à l'heure, à cuire un excellent pain, sur lequel seront étalés les succulents rillons du Limousin. Patience, patience !


follies3follies3Un chemin quitte la place. Il conduit à des artistes peintres de Guéret qui s'emploient à colorer des toiles aux couleurs de la forêt. A quelques pas, une autre sorte d'artiste... Il fait rugir sa tronçonneuse sur une bille de bois et la transforme peu à peu en une statue de fée ailée.


Plus loin, se trouve le stand des apiculteurs, avec leurs abeilles et leurs ruches. A proximité s'exhibe une splendide collection de miniatures de locomotives et de tracteurs agricoles. Elle a été réalisée par un habitant de La Souterraine (la ville où se trouve aussi le cirque miniature animé le plus grand du monde). follies6_


L'allée forestière continue encore. Les cordages du pont de singe se détendent enfin après cette dure journée (en effet, plus de 200 enfants des écoles de Guéret sont venus y gambader).

Il commence à faire frais. De plus, l'heure du diner est venue. Il est grand temps de retourner au "village"...


follies7follies8Les derniers dineurs sont à peine sortis de table que commence le spectacle. La première scène est installée sur la place. Une troupe de musiciens, de style néoceltique, s'y produit. Ils se nomment "Les Alchimères" follies8


Le millier de personnes présentes ce soir est invitée à se rendre à un "show", à quelques mètres à peine. Il s'agit d'une performance de sculpture à la tronçonneuse. Une vigoureuse musique de guitare électrique couvre les cris enragés de la machine. 


Ensuite, précédée d'un joueur de cornemuse, tout le monde est convié pour le final : la surprise. Un long cortège se forme qui emprunte un étroit sentier dans les bois.follies9 Au bout se situe une trouée. Elle va être le théâtre naturel des très poétiques fables à venir.

Les spectateurs se massent derrière des barrières. L'éclairage s'éteint. Dans le noir absolu, le silence se fait immédiatement...


Des lueurs changeantes éclairent les arbres qui entourent la clairière. Une voix druidique se met à raconter des histoires de lutins de la forêt. Ils y taillent les blocs de granit du massif de Chabrières pour en faire des pavés. Ces pavés partent à la capitale pour en couvrir les rues (véridique). La voix parle aussi d'alchimie, et de bien d'autres choses étranges et mystérieuses. Quand elle se tait pour se reposer, les lutins en profitent pour faire les fous. Ils gambadent sur des rochers rouges, tracent des chemins de feu, sèment des cailloux fluorescents bleus, ou jonglent avec des feux d'artifice...

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Quand le spectacle s'est achevé, chacun, émerveillé, a eu du mal à quitter la forêt. Une belle partie du public est d'ailleurs restée pour écouter les sonorités médiévales du groupe Alchimère. Quelques jeunes, essentiellement des femmes, prises par le tempo, osèrent marquer le rythme.


Une belle et longue journée de septembre ! follies4


 

 

8 septembre 2009

AU PAYS DES DOLMENS FLEURISSENT LES LÉGENDES

Le sud et l'ouest de la Creuse sont terres de dolmens. En voir la carte force à l'admettre : le département est riche de plusieurs dizaines de ces monuments celtes...

dolmen_de_la_Creuse


Or, qui dit menhir ou dolmen dit légende qui s'y rattache. Ces histoires, venues de la nuit des temps (mais pas toujours), sont colportées, modifiées, embellies au cours des siècles... 


Ainsi, près de Guéret se dresse un beau caillou dodu, de plusieurs mètres de haut, qui aurait le pouvoir de léviter. Malheureusement la magie ne se produit que le soir de Noël. De plus, cela ne dure que le temps des 12 coups de minuit. C'est bien dommage car, parait-il, un trésor est enfoui juste en dessous... 


A la limite entre la Haute Vienne et la Creuse, se trouve un dolmen dit "de pierres folles". Le nom lui vient du fait que, figurez-vous, le soir de Noël, les pierres se mettent à danser... Mais personne ne parle ici de trésor. Inutile d'aller y creuser !dolmen__vers_La_Sout


Mais les similitudes les plus répandues sont à connotations sexuelles. Ainsi, quelques uns de ces monuments ont acquis des réputations torrides. Par exemple, les demoiselles qui se laisseraient glisser du haut du dolmen concerné trouveront un mari dans l'année... "surtout si elles sont belles" dit la légende. Plus fort encore : sous tel autre, les femmes qui n'arrivent pas à enfanter pourront aller s'allonger et, à la nuit tombante, y attendre lascivement. Elles auront, c'est garanti, un bébé dans l'année qui suit.


dolmen__vers_St_Pierre_de_Fursac_dolmen__vers_St_Pierre_de_Fursac___copie1_ Rappelons à mesdames et messieurs les rédacteurs des panneaux informatifs touristiques que dolmen__vers_St_Pierre_de_Fursac___copie2_les dolmens sont, avant tout, des sépultures...

Par Toutatis !  dolmen__vers_St_Pierre_de_Fursac___copie4_

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