LA BIODIVERSITE DU LIMOUSIN EST-ELLE EN DANGER ?

Dans le cadre du Sommet de la Terre, à Rio en 1992 (mémorisez bien l'année !), l'ONU organisa une conférence à l'issue de laquelle les Etats présents co-signèrent une convention "pour la conservation de la biodiversité" (whouais !). Cette convention donna naissance au programme Natura 2000, qui ambitionne alors "d'enrayer la destruction des milieux naturels et des espèces sauvages"...

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Quelques années plus tard, le site Natura 2000 Vallée de la Gartempe voit le jour sur 3.563 hectares de la Haute-Vienne et de la Creuse, lesquels entourent cette rivière et ses affluents (pour être plus précis, ce site commence à Maisonnisses, passe par Grand-Bourg, Saint-Etienne de Fursac, Saint-Goussaud, Bessines, Bellac, Le Dorat et se termine un peu au delà de Bussière-Poitevine)...

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Cet immense site Natura 2000 relie (en gros) le Massif Central au Poitou. Sa gestion a été confiée au Conservatoire Régional des Espaces Naturels du Limousin (qui est lui-même supervisé par un Comité de Pilotage comprenant les préfets, des Conseillers généraux, des Maires, des agriculteurs, des pêcheurs, des chasseurs, les services de l'eau et des rivières, des industriels et... une association de défense de la faune sauvage).

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Fidèle aux engagements pris à Rio en 1992, le site Natura 2000 Vallée de la Gartempe sert donc à protéger les milieux, ainsi que les espèces qui vivent et poussent sur ses 3.563 hectares... incluant d'anciennes mines d'uranium, placées sous la surveillance d'appareils de mesure de la radioactivité depuis plusieurs décennies (ainsi que certains lieux de baignade de Haute-Vienne).

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Les activités des éleveurs établis entre Maisonnisses et Bellac ne semblent nuire ni aux chauves-souris qui vivent là, ni aux insectes dont elles se nourrissent. Mais (selon le Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin), des agriculteurs abandonnent parfois des terres jugées "ingrates" et les prairies se muent en landes ou en bois de feuillus (et si le "milieu" change, ses "habitants" changent aussi !).

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Le lit de la Gartempe est ponctué de 13 micro-barrages et la libre-circulation des lamproies marines et des saumons (venus de l'Atlantique) n'est pas toujours des plus faciles. Outre ces 2 poissons de mer, le site dont nous parlons ici recèle une vingtaine d'espèces animales qui sont, elles aussi, menacées de disparition (telles la Lamproie de Planer, l'Ecrevisse "pieds blancs" et la Moule perlière).

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L'augmentation du nombre de bois de feuillus profite cependant aux centaines de chauves-souris qui s'y cachent (de son côté, l'église de Saint-Sornin-Leulac en abriterait à elle seule plus de 300 !). Nous allions presque oublier de citer la présence de la Loutre européenne et celle du Crapeaud sonneur à ventre jaune dans les eaux de la Gartempe et de ses affluents (ce qui aurait été plus qu'impardonnable !).

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A propos d'affluents : sachez que les abords de la Glayeule abritent des papillons "Cuivré des marais" et des "Damier de la Succise". Les libellules s'y épanouissent tout autant (sans parler du discret Lucane "cerf volant" et du Pique-prune. Une mousse nommée Hamatocaulis vernicosus (désormais assez rare en France) s'y est installée (ce qui ne la protège pas des sécheresses potentielles !).

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En bon gestionnaire, le Conservatoire des Espaces Naturels s'emploie à bien maintenir le site qui lui a été confié (dont les hêtraies à houx et les forêts qui bordent la généreuse vallée de la Gartempe). Et puis voilà que, 30 ans après le sommet de Rio et sa Convention, la COP 15 de 2022 annonce aux terriens qu'il est question de sacrifier 70 % de la biodiversité mondiale ! (aaargh !).

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Si vous voulez en savoir plus sur les sujets abordés ci-dessus, n'hésitez pas à visiter les 3 indispensables liens que nous avons installé ci-dessous...

Ministère de l'Ecologie et du Développement durable

Conservatoire des Espaces Naturels

Commission Europeenne et COP 15

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