PONTARION... COMME SON NOM L'INDIQUE !

Les moins jeunes de nos lecteurs se souviennent que la voie romaine qui reliait Ahun à Limoges passait par Pontarion, également traversé par la rivière Taurion. Pendant des siècles, les voyageurs, les marchands et leurs charriots durent emprunter un gué pour la franchir. Au moyen-âge, la seigneurie des d'Aubusson, propriétaire des terres qui entourent ce gué, y installe un péage...

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L'entrée du gué est gardée par ses gens d'armes, lesquels casernent dans un fortin en bois érigé sur une hauteur de la rive droite de la rivière. Puis, vers 1249, les d'Aubusson font construire un robuste château en granit pour remplacer le fortin. Au milieu du 15ème siècle, il reçoit de hautes murailles, longues d'environ 300 mètres, dont l'entrée (côté nord) est protégée par 2 tours trappues.

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Antoine d'Aubusson est (à cette époque) le seigneur régnant sur les terres de Pontarion. Puis, au 16ème siècle, elles quittent l'escarcelle des d'Aubusson et deviennent la propriété du seigneur de Pierrebuffière, baron du Limousin. De nos jours, (les plus jeunes de) nos lecteurs avertis peuvent constater que les anciens remparts ont disparus, ainsi que 2 des 4 tours du château.

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En cherchant un peu, vous retrouverez facilement l'endroit où était le gué puisque le pont a été construit exactement à l'endroit où il se trouvait. Et comme vous l'avez surement compris (grâce à notre titre judicieux), pont et Taurion engendrent alors le nom de Pontarion. Sur la rive opposé au château se trouve le Chemin des dames (et un trés vieux moulin dont la roue n'existe plus aujourd'hui)...

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Par ce chemin, un Creusois célèbre partait de La Martinèche pour se rendre à Pontarion, qui était alors une étape sur la route des maçons migrants venant du sud de la Creuse. Ils se regroupaient à l'Auberge du père Duphot et y éclusaient quelques bouteilles de vin blanc avant de reprendre la caillouteuse piste vers Paris sur laquelle ils raclaient leurs sabots et leurs galoches.

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Ils étaient accompagnés par les vieux, qui n'allaient pas au delà de l'auberge et qui recommandaient aux jeunots de ne jamais oublier leur pays : la Creuse ! Depuis 1991, une marche, dite "Route Martin Nadaud", a lieu chaque année en avril. Elle part de La Martinèche, emprunte le Chemin des Dames, franchit le pont et fait une halte dans un restaurant de Pontarion...

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Et non chères petites têtes blondes (brunes ou rousses) : il ne s'agit pas de l'Auberge du père Duphot car elle n'existe plus ! Néanmoins, après un copieux repas, nos courageux marcheurs poursuivent cette "Route Martin Nadaud" jusqu'à Sardent et Guéret (ce qui fait un bon morceau !)... Il vaut toujours mieux faire une belle balade que de s'enfermer chez soi, vous ne croyez pas ?

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