L'HISTORIQUE 1ère FILATURE DE FELLETIN TERMINE MAL SA CARRIERE !

A Felletin, une ribambelle de moulins occupe depuis des siècles les rives de la Creuse. En aval du Pont des Malades, un dénommé Pierre-Joseph de Myomandre fait construire une fabrique à papier en 1790, laquelle devient bien national à la Révolution et est mise en vente en 1796...

(si vous êtes de celles/ceux que les "bidules" historiques ennuyent profondément, désolé mais nous... on aime !)

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Vendue et revendue plusieurs fois, elle devient finalement la propriété du tisserand Joseph Sallandrouze en 1836. Le bâtiment est alors équipé de 3 roues hydrauliques qui ont assez de force pour mécaniser 11 des 18 métiers à tisser. La filature permet à 27 ouvriers de réaliser sur place des tapis. Puis, en 1862, Sallandrouze agrandit sa manufacture d'un nouvel immeuble...

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La fabrication des tapis fait désormais travailler 400 ouvriers dans 13 entreprises (sans oublier les 164 travailleuses et travailleurs des 4 filatures de laine, camarade !). Par la suite, les Sallandrouze et les Sallandrouze de Lamornaix décident de regrouper leurs différentes activités industrielles au sein de la Société des Filatures et Fabrication de Tapis et Tapisseries d'Aubusson et Felletin.

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En tant que propriétaire de la Manufacture Royale d'Aubusson, Jean-Charles Sallandrouze de Lamornaix est élu président de cette société. La vieille manufacture de Felletin (celle du début de notre palpitant récit) est vendue par Octave Sallandrouze (par ailleurs maire d'Aubusson) à des banquiers d'Aubusson. Les Sallandrouze décident alors d'investir le fruit de cette vente juteuse...

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 En 1880, Gabriel-Charles et Jean-Marie Sallandrouze construisent une méga fabrique de tapis à Aubusson : de monumentales chaudières produisent de la vapeur comprimée qui actionne les gigantesques métiers automatiques Jacquard, lesquels produisent du tapis "au kilomètre". A Felletin, la manufacture (qui avait été vendue aux banquiers) redevient propriété des Sallandrouze...

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Elle est reconvertie en usine de production d'électricité mais, en 1904, les Sallandrouze décident de la vendre aux frères Maillot (entrepreneurs du bâtiment à Felletin). Ces derniers renforcent et modernisent le barrage sur la Creuse et l'usine devient rentable (il faut dire qu'elle produit désormais assez d'énergie pour alimenter la commune de Felletin et sa toute nouvelle coopérative ouvrière de taille de diamants).

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Mais, en 1922, c'est la catastrophe : l'usine électrique privée de Felletin cesse brusquement son activité ! Le sous-préfet d'Aubusson intervient rapidement et confie à la Société Anonyme des Frères Sallandrouze (qui est par ailleurs propriétaire du puissant barrage des Combes et de l'usine électrique de Confolent) le soin de la remettre en service pour ré-éclairer la ville de Felletin !

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Pour rendre service, les Sallandrouze la reprennent. En 1931, dans la foulée, ils vendent leur vieille 1ère filature (celle qui date de 1836), qui devient la propriété de l'entreprise Rougerie et Clément. Ces derniers la revendent en 1937 à un certain Vilatelle, qui la revend en 1957 aux frères Trapet. Les Trapet la revendent alors à Marcel Bardolle, lequel y fonde en 1964 la SICB...

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La Société Industrielle et Commerciale de la Boyauderie (la célèbre SICB donc !) fait travailler 34 personnes. Mais, en 1976, l'effectif chute à 16 et, en 1987, la SICB cesse toute activité. En 2000, la commune de Felletin fait l'acquisition de ce quasi monument historique mais le revend alors à la SCIM, alias "filature Terrade", qui l'utilise comme... un vulgaire entrepot !

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Pour en savoir plus sur le sujet, lire le bulletin de liaison N°21 - juin 2017 - de l'association Les Maçons de la Creuse, 2 Petite rue du Clocher, 23500 Felletin (tel : 06 19 14 38 14 ou contact@lesmaconsdelacreuse.fr).