LES MERVEILLEUSES CURIOSITES DE LA COURTINE

Au sud de Felletin, le canton de La Courtine est connu pour son camp militaire*de 6.200 hectares, qui sert aujourd'hui de terrain d'entrainement à diverses unités militaires. Mais La Courtine (comme nous allons magistralement vous le démontrer), c'est beaucoup plus, valeureux guerriers ! Accrochez-vous maintenant, les surprises vont pleuvoir (le port du casque est donc obligatoire pendant la lecture) !

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C'est aussi sur le territoire de cette commune que les promeneurs découvriront la Forêt de Chateauvert, laquelle abrite le point culminant de la Creuse (à 932 mètres d'altitude). Sur la commune voisine de Mas-d'Artige, le village de Chirat (perché à 815 mètres) possède une zone humide d'où nait la discrète source de la Creuse, laquelle traverse ensuite le département en 255 km.

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Maintenant, asseyez-vous avant de lire la suite... Au départ de La Courtine, la D996 mène à Méouze, où se trouve un vaste étang de 62 hectares (alimenté par la Méouzette) dans lequel batifolent des loutres sauvages et où baillent des moules perlières d'eau douce capables de vivre 100 ans (tout ce que vous venez de lire est rigoureusement authentique et l'endroit est classé Zone Naturelle d'Intéret Ecologique).

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Il est bien évidemment STRICTEMENT INTERDIT de toucher à la faune et à la flore de ce petit paradis autrement qu'avec les yeux et de prendre autre chose que des photos ! Une des autres particularités de ce canton réside dans les fantômes qui peuplent la Forêt de Chateauvert (dans le triangle entre Saint-Oradoux-de-Chirouze, La Courtine et Saint-Martial-le-Vieux), à savoir ses "hêtres tordus"...

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Ces arbres aux troncs moussus, vieux de plusieurs paires de siècles, ont été taillés en "trogne" depuis le moyen-âge. L'explication à ces centaines d'années de maltraitance d'arbres tient au fait que les seigneurs de la Forêt de Chateauvert, lesquels étaient propriétaires des arbres, n'accordaient à leurs paysans que le droit de couper les branches secondaires pour se chauffer.

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De La Courtine, en remontant la D982 vers le sud, vous arrivez à Clairavaux : les nombreuses peintures médiévales qui ornent l'intérieur de son église sont un véritable album de bandes-dessinées racontant la vie des paysans marchois au moyen-âge. Non loin de là, caché dans la lande de Louzelergue, un splendide moulin médiéval à cuillers a été superbement restauré.

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Sachez qu'il existait autrefois rien de moins que 900 moulins de ce type disséminés sur le Plateu de Millevaches ! Avant de vous laisser quitter ce surprenant canton paysan de La Courtine, laissez-nous vous narrer comment Saint-Martial-le-Vieux changea jadis de saint-patron : après une terrible sécheresse estivale, le pays endura les assauts d'un hiver aussi long que rigoureux...

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Imaginez donc : il faisait si froid que même les arbres gelaient ! En mai, les terres étaient encore enfouies sous la neige et les pousses de blé noir agonisaient. De sorte que le spectre de la famine hantait les esprits. La population se mit alors à prier Saint Laurent. Mais, comme le sarrasin continuait à pourrir sur pied, les paysans changèrent de saint et invoquèrent leur Saint Martial.

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Cependant, malgré toute leur ferveur, le blé noir fut définitivement perdu. Les paysans ulcérés en étaient arrivés à insulter le nom de ce saint qui s'avérait incapable de les sauver ! A peu près au même moment, les malheureux habitants de Saint-Martial-le-Vieux apprirent que leurs proches voisins corréziens de Couffy-sur-Sarsonne étaient en quête d'un saint protecteur...

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Trés généreusement, les paysans de Saint-Martial-le-Vieux proposèrent alors à leur voisin d'échanger leur Saint Martial contre une bonne grosse quantité de blé noir... Et c'est ainsi que, depuis ce jour là, la fête patronale de Saint-Martial-le-Vieux a lieu le 4 octobre... jour de la Saint François-d'Assise (si vous ne nous croyez pas, demandez au maire en téléphonant au 05 55 66 72 56) !

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*Créé en 1901, le camp militaire de La Courtine fut, en 1917, le théâtre d'une étrange et terrible bataille qui opposa un soviet de soldats russes (qui voulaient rentrer chez eux pour y vivre en paix) et une armée russo-française (qui, comme elle voulait qu'ils aillent faire la guerre contre les Prussiens, préféra les massacrer à coups de canons)... mais, tout cela, vous le saviez déja puisque vous êtes de fidèles lectrices et lecteurs de Marchoucreuse 23 !

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