DECOLLAGE DES ENERGIES RENOUVELABLES EN CREUSE : MARCHOUCREUSE VOUS DIT (PRESQUE) TOUT !

Comme vous le savez, l'amour de la Creuse pour les énergies renouvelables est vieux d'environ un siècle (ne chipotez pas, SVP !)... En effet, c'est vers cette période que notre département se met à produire une partie de son électricité à partir des barrages construits le long de la Creuse et du Taurion par (et pour) EDF, l'opérateur historique (dont on ne sait ce qu'il en reste aujourd'hui !).

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En 2015, la Creuse semble hésiter à passer à la vitesse supérieure quand, de son côté, la Communauté d'Aglomération du Grand Guéret  se met à rêver de produire toute l'électricité que consomment ses habitants ! La "Com'd'aglo" crée alors un "machin" (comme le disait le grand Charles) nommé Plan Climat Air Energie Territorial...

(pendant ce temps, le climat, lui, commence bigrement à tourner au vinaigre !).

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Suite à un appel à projet de 2017, EDF-Renouvelables (filiale d'EDF) est chargé de réaliser et d'exploiter un parc de 33.000 panneaux solaires avec l'apport financier du Grand Guéret, d'élina SEM (Syndicat d'Energies Mixte - Creuse et Haute-Vienne), de Terra Energies (et d'une cinquantaine d'habitants). Au printemps 2021, ce parc de 17 hectares devient opérationnel...

(la photo ci-dessous provient d'une petite installation creusoise privée)

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Il fournit quelques 14 mégawatts, couvrant les besoins en électricité d'environ 3.000 Grand Guérétois. Sous son armada de panneaux (qui se trouvent entre Guéret et Saint-Fiel), un troupeau de moutons est missionné pour tondre les hectares d'herbes qui poussent à l'ombre. La Communauté d'Aglomérations du Grand Guéret (qui n'entend pas en rester là) lance alors un autre projet...

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Elle veut construire un méthaniseur de biogaz "de taille moyenne" qui devrait être mis en service en 2023. Il se trouvera à Laschamps-Chavanat (au nord de Guéret) et couvrira à peu près les besoins en gaz de 7% des habitants du Grand Guéret. Ce biogaz sera produit par la méthanisation de 28.000 tonnes/an de déchets végétaux et de fumiers agricoles...

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Après macération, ces déchets retourneront dans les champs pour y servir d'engrais naturels. Le coût de ce complexe méthanier a été chiffré à 7 millions d'€. Après appel à projet, ENGIE-BIOZ (filiale d'ENGIE, jadis Gaz De France) est chargée de la réalisation et de l'exploitation du site, en partenariat avec élina SEM et avec l'entreprise pétrolière limousine PICOTY...

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Face à la mort annoncée des moteurs diesel (et donc du gasoil), Michel Picoty (patron du groupe PICOTY) décide de diversifier ses activités et de "verdir" son entreprise. Il découvre alors l'intérêt d'énergies telles que "l'électricité verte, l'hydrogène vert" (sic) et... le biogaz. Comme TOTAL (et sa trés éolienne filiale TOTAL Energies), Michel Picoty crée PICOTY Innovation (sans S) !

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Le groupe PICOTY entend ainsi "rétablir l'équilibre si fragile de notre planète" (sic). Il installe PICOTY Innovation à l'Ester Technopole de Limoges et embauche Michaël Margot (ingénieur initialement spécialisé dans la recherche en aéronautique, en nucléaire et en électronique) et de jeunes cerveaux qui devront développer la distribution des énergies renouvelables...

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PICOTY Innovation travaille en synergie avec la SOMELAC (une autre filiale de PICOTY) qui est chargée de mettre sur pied un réseau de location d'automobiles roulant avec ces nouvelles énergies. Ce réseau viendra renforcer la cinquantaine d'agences de location HERTZ que possède déja le groupe PICOTY... Hey, les jeunes : bientôt des mobylettes électriques ! Cool !

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Michel Picoty n'en oublie pas pour autant les excellents clients que sont les transporteurs routiers : après avoir jugé l'électricité techniquement inadaptée aux poids-lourds (à cause du temps de charge et du poids des batteries), il a préfèré mettre à leur disposition du GNV (Gaz Naturel Véhicule) dans ses stations AVIA

(qu'alimentera sans doute demain le site méthanier de... Guéret ?).

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PICOTY Innovation n'est pas pour autant dispensé de sa mission, c'est à dire concevoir au plus vite le réseau de stations de distribution d'électricité et d'hydrogène (car le parc électrique grandit et les voitures à hydrogène ne tarderont plus). A PICOTY Innovation échoit aussi la tâche de rendre ces stations du futur entièrement tenues par... de l'intelligence artificielle.

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Parallèlement à tout ceci, Barbara Pompili, ministre LREM de la transition écologique, annoncait (le 7 décembre 2020) que 60% des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat avaient été mises à la poubelle... adieu donc la baisse de la TVA sur les billets de train, adieu le prélévement de 4% sur les profits pour financer la transition écologique et adieu la hausse de la taxe sur les 4X4 et les SUV de plus de 1,4 tonne !

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Pour ce "billet d'humour et d'humeur", Marchoucreuse 23 reconnait avoir (fait le plein ?) utilisé une partie des informations publiées dans La lettre du Grand Guéret (datée de l'été 2021) et dans un publireportage de PICOTY Innovation (inséré dans le magazine STEMP LIMOUSIN de décembre 2020).

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