LA TERREUR REGNE A DUN LE PALESTEL (EN 1789) !
Les prisonniers d'Alexis de Lignières, geolier de la prison de Dun, sont enfermés au rez-de-chaussée d'une tour carrée du château (tandis que lui habite juste au dessus des cellules). Le château est entouré d'une muraille de 700 mètres, que renforcent 5 tours. A l'extérieur de ces fortifications ont été creusés des fossés dont la terre a été utilisée pour ériger un 2nd rempart, plus modeste...
Cette défense en terre se nomme La Barre et, pour la franchir, il faut emprunter la rue de... La Barre. Les voyageurs en provenance de La Souterraine arrivent par le village de Dunet. D'autres doivent passer les gués de la Breuille et de la Brézentine. La muraille, le fossé et le rempart permettent à la garde de contrôler les inconnus qui franchissent les portes de Dun.
A l'ouest et au nord-est, les immenses marécages naturels des Beiges et des Grenouilles renforcent ces protections. La Grande Rue, qui relie le château à l'église, n'est pas d'une grande propreté et la rue de la Bonde, qui sert de trop-plein pour l'eau des fossés, commence au bout de la rue... des Vieux-Fossés
(où s'installera le relais de poste de l'auberge Delost en 1726).
Jusqu'à 7 artisans chanvreurs-tisserands vont exercer leur profession dans la rue de la Navette (rebaptisée par la suite rue des Tisserands). Au début de la Révolution, Dun est peuplée d'environ 1.000 habitants, lesquels se connaissent bien (étant plus ou moins parents ou amis). Les 15 fonctionnaires royaux deviennent fonctionnaires de la République et poursuivent donc leurs tâches...
Il n'en va pas de même pour les maçons migrants dont le retour au pays devient bien souvent impossible. Du coup, les terres manquent de bras pour les cultiver : la misère et la faim se répandent dans le pays dunois (et dans d'autres contrées, bien sûr). Des brigands surviennent alors, semant la terreur chez tous les habitants de Dun et parmi les paysans des campagnes !