UNE BALADE PEU ONEREUSE... A LA SOURCE DU CHER !
Pour qu'elle soit vraiment bon marché, la superbe balade que nous vous proposons aujourd'hui doit obligatoirement se faire en vélo ou (pourquoi pas) à pied. Elle commence à côté des tours jumelles de Crocq, en France donc, et vous conduit jusqu'à la source du Cher (une rivière qui nait dans le sud-est de la Creuse, qui file à l'est d'Auzances et qui épouse la Tardes à la frontière du département).
Si vous êtes partant-e(s), sachez que vous allez parcourir 16 kilomètres (uniquement sur des routes tranquilles). Au départ, vous devez garer votre voiture "porte-vélos" sur le parking qui se trouve en haut de Crocq (du côté des tours et de l'église) ou sur celui du bas (à proximité de l'Office de Tourisme, sous la chapelle Notre-Dame de la Visitation... dont nous vous recommandons la visite).
Après avoir vu plein de belles choses, vous réussissez finalement à vous arracher du fascinant bourg de Crocq (où serait, semble-il, né le gâteau Le Creusois) et attaquez la D10 en direction de Mérinchal (ne vous trompez pas : ne prenez pas la D10 vers Saint-Maurice-prés-Crocq !). Vous roulez/marchez paisiblement vers Saint-Oradoux-près-Crocq... tout baigne ! C'est génial !
La nature est belle et préservée ! La D10 remonte gentiment le long d'un humble ruisseau avant d'en dépasser la source. Vous êtes dans le Pays des Bons-Hommes et tout vous semble bucolique, perdu, loin de tout, aux marges du monde (impossible d'imaginer que, plus au sud, à une trentaine de kilomètres, la venimeuse A89 serpente entre Tulle et Clermont-Ferrand... alors, n'imaginez-pas !).
Vous voici rendu à La Mazière-aux-Bons-Hommes. Quelques maisons côtoient une église en pierres tristes, désolées et désolantes. Un peu avant le panneau routier qui les annonce, un îlot de verdure vous offre sa table de pique-nique, au bord de la D10, sur la droite. Deux beaux arbres lui procurent une ombre fraîche, qu'un discret petit ruisseau renforce modestement.
De l'autre côté de la D10, l'eau d'un vieux lavoir abandonné est recouverte de plantes aquatiques. En vous approchant de ce carré d'eau, vous déclenchez le concours de plongeons qu'organisent les habitantes du lieu, de peureuses grenouilles qui détestent qu'un intrus interrompt leurs conciliabules. Au dessus, l'eau de la fontaine Saint-Jean alimente généreusement leur lavoir.
Légèrement alourdi par votre modeste casse-croute (foie gras, truite aux amandes, choucroute au saindoux, profiterolles et café), vous poursuivez votre balade, toujours fidèle à la D10. Au bout de 4 kilomètres (plutôt plats), vous arrivez à l'intersection où la D10 croise la N141 : soyez prudents en la traversant ! Une fois de l'autre côté (et indemne-s), vous voguez toujours vers Mérinchal...
Si vous rencontrez un panneau qui vous propose d'aller à la source du Cher, n'hésitez pas : acceptez sa proposition car c'est votre destination finale ! Sinon, ce n'est pas grave... vous arriverez à Mérinchal et prendrez alors la direction du village de La Peyrouse. Avant ce lieu, vous verrez la source sur votre gauche, au bord de la route (la pancarte qui l'indique peut avoir "disparue").
Equipé-e-s de votre gobelet préféré, vous dégustez son eau bien fraîche, assis à une table de pique-nique semblable à celle où, tout à l'heure, vous avez ingurgité votre frugal repas... Alors ? Ca va mieux ? Votre "balade peu onéreuse" c'est bien passée ? Pour ce qui nous concerne, nous pensons sincérement que les profiterolles ne sont pas idéales pour terminer un pique-nique !
Les membres de l'équipe de Marchoucreuse remercient Dominique (qui a accepté de les supporter pendant cette virée), ainsi que les conducteurs de Harley Davidson et d'autres motos (qui ont partagé avec eux la découverte de la trés creusoise source du Cher).