CA VA (PEUT-ÊTRE) GROGNER DANS LE NORD DE LA CREUSE !
En février 2020, le Groupement Agricole d'Exploitation en Commun (GAEC) de Vincent, Nadine et Quentin Jamet dépose (auprés des autorités compétentes) une demande pour agrandir son exploitation (laquelle comprend alors 85 vaches à lait, 504 porcelets, 109 hectares de prairies et 166 ha. de terres cultivées). Leur projet est d'augmenter la capacité de la porcherie de 1008 places...
Un porcelet comptant pour 1/5 ème de porc, la porcherie aurait alors une capacité effective de 1109 animaux (le maximum autorisé étant de 2000 emplacements). Ces porcs, truies et porcelets seraient répartis dans 3 salles, équipées de caillebotis et situés au dessus de fosses destinées à recueillir les "effluents" (les pipis et les cacas) qui seraient ensuite épandus "sur les terrains du GAEC".
Le bâtiment (à construire) mesurerait 45,6 mètres de long sur 21 de large, serait réalisé sur un site non pollué, ne perturberait ni la biodiversité ni les habitants, se trouverait loin de tout captage d'eau (mais aurait besoin de 2250 m3 d'eau du réseau chaque année) et aliénerait 1500 m2 de terres agricoles. L'exploitation a été déclaré comme étant située en zone de... montagne (si, si !).
Cet élevage putatif étant susceptible d'être contaminé par "des intervenants extérieurs, des rongeurs ou des insectes", il bénéficierait alors d'un plan sanitaire, ainsi que de dératisations et de désinfections. Son activité entrainerait l'approvisionnement en nourriture et le transport de plus de mille porcins "mais le trafic reste(rait) faible en dehors des chargements et déchargements".
Le bruit et les odeurs demeureraient supportables sur le site car "il sera(it) bien géré". Le GAEC concède tout au plus d'éventuelles odeurs lors des épandages de lisier. L'élevage ne rejeterait dans l'air que des poussières et de l'amoniac. Les déchets "de soins" seraient rassemblés dans un conteneur, ramassé tous les 3 mois par une société spécialisée en produits sensibles.
Les épandages de lisier se feraient sur des terres agricoles sises à Tercillat, à Nouzerines, à Bussière-Saint-Georges et à La Cellette pour servir "une fertilisation raisonnée". En cas d'acceptation de son projet, le GAEC Jamet s'engagerait alors à mettre en oeuvre des "mesures compensatoires pour la protection de l'environnement"...
La toiture de la future porcherie serait réalisée en fibrociment et 2 citernes permettraient de stocker 4.000 litres de fuel. Les 3 membres du GAEC Jamet investiraient 371.000 € dans ce projet pour en retirer un bénéfice annuel (estimé par la coopérative Cirhyo) de 18.445 € (soit 512 € mensuel pour chacun d'entre eux pendant les 18 ans où ils rembourseraient leurs emprunts bancaires).
Deux hangars seraient dédiés au stockage de produits vétérinaires, de produits phytosanitaires et d'huiles usagées (?). La demande du GAEC précise qu'il n'y a "pas d'autre liquide inflammable susceptible de provoquer un incendie sur le site", ce dernier étant cependant accessible aux véhicules de pompiers, lesquels disposeraient alors de 2 réserves d'eau et d'un étang.
La nuisance olfactive du lisier serait perceptible à une distance variant de 230 à 500 mètres autour de l'exploitation, ainsi qu'autour des lieux d'épandage qui se répartissent sur les 4 communes précédemment citées. La quantité de lisier produite serait de 1.694 m3 par an, qui seraient annuellement répandus au printemps, au mois d'aôut et/ou en automne.
Une enquête publique concernant ce projet est ouverte en mairie de Tersillat jusqu'au 6 juillet 2020. Tout ce que nous vous avons impartialement exposé ici est officiel et aisément vérifiable sur le site du gouvernement français. Pour celà, vous pouvez tranquillement faire un copié-collé sur le lien suivant...
http://www.creuse.gouv.fr/content/download/12692/93347fileGAEC%20JAMET-%20dossier%20d'enregistrement.pdf