En tâtant le cul des moutons de Prébenoit
En 2014, dans "Le retour de la tonsure à l'abbaye de Prébenoit", nous vous avions fait profiter de notre (excellentissime) vision de La Laine en Fête (merci si, par charité, vous avez cliqué sur un des 2 liens ci-dessus). De retour sur les lieux en 2016, nous retrouvons la même ambiance "bon enfant" dans laquelle des éleveurs cotoient des artisans de bouche et des artisans d'art. Toutefois...
Quelquechose a changé. Mais quoi ? Après une intense réflexion de 68 minutes et 12 secondes, nous finissons par comprendre : il y a des enfants partout ! C'est horrible ! Les éleveurs en ont, les artisans en ont et les visiteurs (qui arrivent en masse) ont eux aussi de jeunes enfants. Effrayant ! Le légendaire déclin démographique de la Creuse est-il encore vraiment d'actualité ?
En attendant, comme l'heure tourne, nous commençons à dévorer les délicieux petits Congolais que nous avons amené avec nous... Oooh l'autre hé, y croit qu'nous sommes devenus antropophages ! "Congolais" est le nom donné à de savoureux biscuits (que vous pouvez réaliser avec 2 blancs d'oeufs battus en neige, 125 g. de sucre, 125 g. de farine et un four à 180° pendant environ 30 minutes).
Nous sommes, nous aussi, avec un enfant : c'est une fillette malicieuse (propriétaire de 2 de nos amis ). Passionnée par les animaux, elle ne se lasse jamais d'avoir envie de voir les brebis. Nous nous relayons donc pour aller assister à chaque tonte de moutons en sa compagnie. Un éleveur (à cheveux ras) prend sur lui pour expliquer aux ovins qu'il n'y a aucune honte à être tondu de près.
Mais la fillette que nous chaperonnons préfère aller dans la grange, là où s'entassent toutes les brebis et, surtout, tous les agneaux. Là, les yeux pétillants de bonheur, elle admire cette bêlante et craintive armée. Un enfant d'éleveur nous explique que les brebis sont perturbées parce qu'elles sont tondues un mois plus tôt que d'habitude (donc "En avril, ne te découvre pas d'un fil !").
Nous inventons ensuite un jeu qui consiste à plonger nos doigts dans l'épaisse toison des moutons qui n'ont pas encore été tondus : la sensation est terriblement amusante (essayez un jour, vous verrez comme c'est surprenant). Un garçonnet, à côté de nous, décide de nous copier mais, au moment où il plonge sa main dans la carapace de laine d'une brebis, cette dernière se met à uriner abondamment !
Un député qui, jadis, commença sa carrière en tâtant le cul des vaches corréziennes est devenu président de la République. Nous réalisons alors que la fillette futée à qui nous avons appris à tâter le cul des brebis creusoise deviendra à coup sûr présidente de région dans le futur (ben oui : un mouton, c'est plus petit qu'une vache, donc c'est logique, non ? Hé, dites quelquechose ?).