L'inattendu safari photo de Bord-Saint-Georges
Vous êtes sur la N145 et roulez paisiblement vers Montluçon. Soudain, une voix résonne dans votre habitacle...
"C'est Marchoucreuse qui vous parle ! Ne quittez point la Creuse ! Abandonnez la N145 ! Empruntez la sortie N°43 et dirigez-vous vers Auge et Bord-Saint-Georges !"
"Suivez obstinément les pancartes de La Ferme des Clautres ! Obéissez ! Nous le voulons !".
Vous êtes stupéfaits (mais restez maître de votre véhicule). Par curiosité, vous décidez gentiment de nous obéir...
Pour vous récompenser de votre docilité, nous vous communiquons aussitôt les coordonnées GPS de la Ferme des Clautres : latitude 46.2342738, longitude 2.3020946.
Vous parvenez enfin à destination... Vous allez bientôt pouvoir commencer votre incroyable safari photo creusois !
Vous êtes accueillis par Mr et Mme Guy de Saint-Vaury... mais ce ne sont pas eux les vraies vedettes ! Les stars internationales, ce sont les centaines d'animaux !
Leur fils, Jean-Baptiste de Saint-Vaury, les a installés sur une partie des terres de l'immense exploitation agricole de ses parents. Rassurez-vous : vous allez être véhiculé pendant tout le parcours !
Bien assis dans votre carriole, à l'abri du soleil ou de la pluie, vous cheminez sans vous fatiguer le long d'un trajet qui vous amène (pour commencer) jusqu'à une dizaine de pièces d'eau.
De surprenants canards, multicolores et cosmopolites (mais dûment bagués), barbotent avec d'autres espèces d'oiseaux d'eau (pardonnez-nous notre vilaine ignorance).
Vous admirez également des couples de cygnes blancs, de cygnes noirs et de cygnes blancs et noirs (l'un d'entre eux est un couple de cygnes chanteurs du grand nord. Jean-Baptiste vous dira lequel... ne commencez pas à nous énervez s'il vous plait !).
Plus loin, des vaches de collection et leurs petits viennent quémander (à tout hasard) quelques croutes de pain et autres nourritures supplémentaires.
Dans son micro, votre guide vous met en garde contre la dangerosité de certains animaux (ne prenez surtout pas ses avertissements à la légère, le risque est réel !)...
Qu'il s'agisse de grues (royales d'Afrique ou autres), d'oies migratrices (bernaches des îles Hawaï, bernaches du Canada, bernaches nonnettes ou de Magellan), tous ces palmipèdes, dans leurs enclos, défendent leur territoire... à fortiori si un couple est en train de couver son nid !
Votre petit train, en cahotant, vous emmène ensuite au bord de la vaste prairie où gambadent de gourmandes et insatiables chèvres naines (sachez que sur la photo ci-dessous, il ne s'agit pas d'une chèvre naine).
Non loin, une autre parcelle est consacrée aux chevaux nains, elle-même voisine de celle où paissent placidement d'incroyables... vaches naines.
Plus loin encore, vous découvrez des béliers à 4 cornes. Ils sont originaires du moyen-orient (où l'espèce existe depuis des millénaires).
La piste (agricole) de votre safari vous conduit également à une grande parcelle de pâturage où un couple de buffles d'Asie rumine au calme.
Plus loin, il faudra que Jean-Baptiste et son père les appellent patiemment pour que vous puissiez voir la horde de chevaux semi-sauvage, son étalon, ses femelles et leur(s) petit(s).
Au détour d'un bosquet, vif comme l'éclair, vous voyez un cochon noir traverser la piste. C'est normal : le bougre sait comment s'évader de son enclos... et y revenir à l'heure du casse-croute.
Si vous parvenez à apercevoir les farouches et timides wapitis, vous pouvez considérer que vous faites partie (comme nous) de l'élite des chanceux !
Guy de Saint-Vaury (un seau de nourriture à la main) doit aller jusqu'au fond de la prairie pour ramener jusqu'à vous ses rarissimes vaches Lakenvelder néerlandaises et ses vaches chevelues écossaises.
Quand vous découvrez les gentils alpagas du Pérou, vous vous exclamez "Oh, des lamas !". Ce n'est pas grave : nous aussi nous nous mélangeons parmi toutes ces marques, vous savez !
Le tracteur et ses 2 remorques prennent ensuite la direction d'un gigantesque pâturage où s'esbaudit une belle collection de races de vaches autrefois élevées en France.
Parmi toutes ces dames, vous appréciez particulièrement la vache bleue et la vache rose (comme quoi les publicistes, en croyant inventer, ne font parfois que copier ce que la nature à inventé avant eux... nananèreu !).
Vous pensiez avoir tout vu ? Allez donc visiter (lorsque vous serez descendus de votre rustique véhicule safariesque) le poulailler, ses canards verts métallisés, ses poules pied-de-poule, ses coqs oranges et autres pigeons bleus et frisés.
Sachez que le premièr être vivant que les poussins voient (lorsqu'ils naissent dans la couveuse de la Ferme des Clautres) est Jean-Baptiste de Saint-Vaury...
Il est donc normal qu'ensuite ils le considèrent comme leur papa ! Piou, piou, piou !
Il y a quelques années, un couple d'oies sauvages (qui effectuait sa migration vers le sud) a fait une halte à la Ferme des Clautres...
Trouvant le gîte et le couvert à leur goût, les palmipèdes sauvages sont finalement restés là... et se sont reproduit (Oh, quelle belle histoire !).
De son côté, madame de Saint-Vaury ne reste pas les bras croisés : dans un bâtiment de la ferme, elle a rassemblé des objets du monde agricole d'autrefois et a reproduit un décor ancien d'une belle authenticité (la photo ci-dessous est bien celle d'un cygne, par contre).
Jean-Baptiste (celui avec qui vous venez de passer 2 heures passionnantes) fait partie d'Aviornis, une association internationale d'éleveurs, amateurs d'oiseaux d'ornement...
Aviornis regroupe des bénévoles (amoureux de la nature) qui se veulent (à leur manière) défenseurs de la biodiversité. Ils échangent entre-eux leur savoir (et leurs oiseaux... Oh, non ! Papa Jean-Baptiste, ne nous abandonne pas !).
La ferme des Clautres est ouverte au public du lundi au samedi inclus, entre le 1er avril et le 31 octobre, l'après-midi, de 14h30 à 18h.
A l'heure où nous écrivons ceci, l'entrée est à 6 € pour les enfants et à 8 € pour les adultes (il y a un tarif réduit pour les familles nombreuses et pour les groupes).
Renseignements : 06 21 20 77 28 ou 06 21 97 34 86