La paradisiaque vallée de l'Isles, à Saint-Sulpice-le-Dunois
Des lectrices et des lecteurs de MARCHOUCREUSE 23 (vous peut-être ?) nous ont déclaré être très friands de petits coins méconnus de ce pays qui, avant 1792, se nommait la Marche. Sauf pour les très rares privilégiés qui le connaîtraient déjà, nous allons donc dévoiler au monde entier l'existence d'un endroit idyllique qui se trouve au nord de ce beau département que l'on nomme désormais la Creuse...
Pour être plus précis encore, il se situe, à l'est de Dun-le-Palestel, sur le territoire de la petite commune de Saint-Sulpice-le-Dunois. Vous y êtes ? Bien. Partez (par exemple) du bureau de poste et prenez la D15 en direction de La Celle Dunoise... Vous passez devant le cimetierre et, après une belle ligne droite, attaquez la descente et une longue série de virages (parfois traitres).
Vous passez le village de Nouzeirat-Bas et, après quelques lacets, franchissez un pont. Tout de suite après, un panneau vous indique que vous êtes au Pays des 3 lacs... Stop ! Vous vous garez là, devant l'entrée inondée de ce qui était autrefois une mine d'or. A pied, vous repassez le pont et vous engagez, sur la gauche, dans une sente que les pêcheurs de truites ont tracé peu à peu.
Le ruisseau de l'Isles sur votre gauche, vous en remontez à présent la très sauvage et très préservée vallée ! Vous êtes bien chaussés, décidés à ne pas trop déranger la nature et décidés à aller jusqu'au bout de ce qui est, il faut le dire, une assez rude balade. Vous avancez donc et, ici et là, franchissez sans mal les obstacles que constituent de gros arbres couchés en travers du sentier.
Vous avancez tranquillement et, malgré l'avertissement de MARCHOUCREUSE, commencez à croire que la remontée de cette luxuriante vallée est une gentille promenade de santé. Vous arrivez alors à un enchevêtrement de gros rochers que l'Isles franchit en cascades. Aux pieds de celles-ci, les eaux blanches de colère ont creusées un gour (chaudron) sans fond.
La légende dit que, dans des temps forts anciens, un meunier serait tombé là avec ses sacs de farine et que, depuis, les eaux bouillonnantes en sont restées à jamais blanchies... C'est pourquoi cet endroit porte l'authentique nom de Gour Enfariné. Pour poursuivre votre aventure, vous devrez franchir, d'un pied assuré, un passage qui vous fait escalader la roche au dessus du ruisseau.
Vous êtes passés et poursuivez dans cette jungle occidentale. Les passages tranquilles ont succédé à ceux où vous avez dû gravir le flanc de la vallée et vous hissez au dessus de l'sles pour pouvoir progresser encore. Vous marchez depuis un bon moment et méritez donc désormais de savoir que vous n'avez que 2 solutions : continuer pour rencontrer la route de Les Velledries ou... faire demi-tour.
Longeant encore et toujours cet interminable ruisseau, vous avez traversé quelques ronciers et, enfin, êtes parvenu à Les Velledries. Sachez que vous avez, grâce à cet acte héroïque, gagné notre plus grande estime et notre plus profond respect. C'est vraiment beaucoup (titanesque même) mais ne vous dispense nullement de redescendre à pied jusqu'à votre belle voiture !
(le Gour Enfariné)
Vous empruntez la minuscule route en partant sur votre droite pour retrouver Puygerolle. Vous continuez en descendant jusqu'à Nouzeirat-haut. Un chemin part sur la droite, dans le bas du village, et (si vous le trouvez) vous permet de rejoindre la route par un sérieux raccourci. Quand vous aurez retrouvé votre toujours belle voiture, vous pourrez vous récompenser en vous offrant un verre...
Vous pourrez vous désaltérer et racontez vos exploits à La Fontaine aux loups (à Saint-Sulpice-le-Dunois) ou à l'Auberge des Pêcheurs et à La Bergerie (à La Celle Dunoise). Et encore bravo à vous !
N'oubliez pas, avant de partir, de prendre votre carte IGN au 1/25000 ème ! Et surtout, surtout, s'il vous plait, ne détruisez d'aucune façon cette si belle petite vallée... Nous avons choisi de vous faire confiance, soyez en dignes et ne nous le faites pas regretter, que diantre !
Promettez-le !