Nous sommes en juin 1944. Les 15.300 S.S. de la panzerdivision "Das Reich" stationnent à Montauban. Ils reçoivent l'ordre de rejoindre la Normandie pour combattre les alliés qui viennent d'y débarquer, mais également de nettoyer de leur "vermine" les régions traversées et de terroriser les populations afin qu'elles n'osent plus soutenir ces "bandes de bandits"...
Les résistants de Dordogne et du Limousin (A.S., F.T.P. et F.F.I), ignorent que les S.S. et leurs blindés sont encore dans le sud de la France. Ils lancent des attaques contre les garnisons de la Wehrmacht et s'emparent de Tulle et de Guéret. Des renforts allemands, venus de Montluçon, reprennent Guéret. La division "Das Reich" s'empare aisément de Tulle. Pour faire un exemple, les S.S. déportent 150 habitants et en pendent 99 autres dans les rues de la ville (le colonel F.T.P. Georges Guingoin, pour sa part, annule l'attaque de Limoges afin d'éviter d'autres représailles sur des civils innocents).
Les S.S., arrivés à Saint-Junien, se préparent à incendier la ville quand ils apprennent qu'un de leurs officiers a été kidnappé dans la région d'Oradour-sur-Glane. Le général S.S. Heinz Bernard Lammerding envoie le commandant Otto Dickmann et ses hommes à Oradour-sur-Glane... Dickmann a "carte blanche" de la part du général Lammerding... Le bourg doit être rayé de la carte !
Les hommes de Dickmann (des S.S. allemands et alsaciens), cernent Oradour-sur-Glane. Prétextant un contrôle d'identité, ils rassemblent les 700 personnes qui s'y trouvent (parmi elles, des habitants de Limoges venus en visiteurs). Ils vont ensuite chercher en camions tous les habitants des villages alentours et les ajoutent à la foule.
Puis, les nazis séparent les habitants par sexe. Le groupe des femmes et enfants est enfermé dans l'église. Les hommes sont entassés dans 4 granges où, à la mitrailleuse et au pistolet-mitrailleur, ils sont froidement exterminés. Ensuite, les S.S. abattent les rares survivants avant d'incendier tous les cadavres.
Dans l'église, les femmes et les enfants sont gazés. Les S.S. (allemands et alsaciens) mitraillent les survivantes avant de jeter des grenades incendiaires sur les corps empilés. Ils entassent des fagots dans l'église et brûlent les cadavres. D'autres, à l'aide de lance-flammes, incendient les maisons une par une. Ensuite, ayant trouvé des bouteilles et un accordéon, ils font la fête au milieu du bourg en flammes.
Otto Dickmann meurt, quelques jours plus tard, sur le front de Normandie. En 1953, le général Lammerding est comdamné 2 fois à la peine de mort par contumace. Il demeurera impuni, faute d'accord d'extradition entre la France et l'Allemagne. La plupart des autres coupables resteront introuvables.
Pour en savoir plus sur ce génocide, nous vous engageons vivement à visiter le musée et le site du bourg sinistré d'Oradour-sur-Glane qui a été conservé dans l'état où il se trouvait après sa destruction, en 1944. Nous vous recommandons également la lecture du livre "La division maudite" de Michel Peyramaure, aux Editions Souny.
Le mardi 29 janvier 2013, les journaux télévisés français annonce qu'un procureur allemand enquête à Oradour-sur-Glane. L'accès (depuis les années 1990) à des fichiers de la STASI (police politique d'Allemagne de l'est) permettrait, semble-il, d'établir la culpabilité de citoyens allemands ayant participé aux crimes commis à Oradour-sur-Glane. Les "suspects" ont actuellement plus de 80 ans et... ils vivaient aussi en Allemagne Fédérale !