QUAND LE PÉTROLE ARRIVA EN CREUSE
La cabane du cantonnier
Le cantonnier casse des cailloux pour boucher les trous des chemins de pierre. Avec le pétrole, arrive le goudron. Son métier change et les cabanes, rendues obsolètes, disparaissent.
Le bois de charpente est taillé à la main. Les scieries fonctionnent à l'électricité (hydraulique) et se passent du pétrole.
Dans le tramaïl, on sangle les vaches et les bœufs pour les ferrer. Mais, avec le pétrole, arrive le tracteur qui fait rapidement disparaitre le tramaïl. Imaginez : une paire de bœufs coûte 90.000 F... et un tracteur coûte 75.000 F ! (en Francs de 1948)
Le charron fait face ! Il passe progressivement de la roue de charrettes à la roue d'automobiles !
Le sabotier, lui aussi, doit s'adapter ! Les brodequins effacent peu à peu les sabots.
Le charretier s'incline à son tour. Il regardera passer les véhicules à moteur et fera des jouets pour les enfants de paysans : modèles réduits, toupies...
Grâce au tracteur et au pétrole qui permettent de faire fonctionner la batteuse à grains, le travail se fait plus vite et avec moins de saisonniers ! Le patron gagne mieux, le saisonnier, lui,cherchera de l'embauche.
Cantonnier, charpentier, maréchal-ferrant, charron, sabotier, charretier et saisonnier se retrouvent parfois au café. Ils y sirotent des ballons. Ou, quelquefois, l'absinthe qui rend fou...
Le tonnelier, pour l'heure, s'en sort bien !