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MARCHOUCREUSE 23
5 février 2010

LES CREUSOIS ONT-ILS MAUVAISES MINES ?


E
n Novembre 2009, FRANCE 3 Limousin nous annonçait une nouvelle amusante : un hélicoptère, équipé d'un détecteur de radioactivité, devait survoler la Creuse pour retrouver les endroits (chemins, routes,  fermes, voire -peut-être- écoles) où avaient été enfouis des "stériles minières", contenant des résidus d'uranium... Les résultats de ces recherches devant être ultérieurement communiqués aux élus.


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Pour le nord du département, Bonnat, Anzème, Champsanglard, Noth, Domeyrot, Ladapeyre, Gouzon et Vareilles sont certains d'être concernés (sur 39 communes, au total, pour l'ensemble de la Creuse).

Nous sommes en Février 2010. Alors, vous avez des nouvelles rigolotes à nous annoncer ?









Ces stériles proviennent des mines d'uranium qui furent exploitées à ciel-ouvert entre 1954 et 1989. Aujourd'hui, elles appartiennent aux sociétés AREVA et TOTAL (actionnaire d'AREVA). L'extraction de 841.437 tonnes de minerai a permis de récolter 1470 tonnes d'uranium. Ce qui nous fait 839.967 tonnes de résidus radioactifs ! La quasi totalité a été ré-enfouie sur les sites. Pas forcément plus hilarant...


Pour la mine de Domeyrot et Ladapeyre, par exemple, d'éventuels rejets radioactifs pourraient se déverser dans le Verraux... affluent de la Petite Creuse... elle même affluent de la Creuse... qui est elle même affluent de la Vienne... (c'est là qu'il faut rire).

Apparemment, ce site humoristique est laissé sans surveillance (information COGEMA du 05/07/2004), bien que la concession soit accordée jusqu'en 2014.


 

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Les documents empoisonnés  à  l'arsenic
sont devenus intouchables
par les Archives
Départementales de la
Creuse

 



Autre histoire comique : aux alentours de 1900, la Creuse a vécu une véritable ruée vers l'or. Ainsi, pendant un demi-siècle (de 1905 à 1955), la mine du Châtelet-Budelière, entre autres, permettra de mettre à jour le précieux métal. Aujourd'hui, fortement polluée à l'arsenic, elle est laissée à l'abandon. Les services des Archives Départementales de la Creuse n'ont pas été autorisés à y récupérer des documents : ils gisent au milieu d'un chaos de gravats "ouverts à tous vents" et sont, eux aussi, drôlement empoisonnés.

Il doit bien y avoir un joli cours d'eau à côté, non ?


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Une des nombreuses mines

de charbon

de la Creuse

 



Une petite dernière, pour la route ? La Creuse a également extrait du charbon de son sous-sol (à Lavaveix-Les-Mines, Ahun, etc...). Depuis le 17e siècle, les mineurs ne se sont jamais ennuyés sous terre : entre les classiques explosions dues aux "coups de grisou" et les ruptures de câbles pendant la descente ou la remontée (au choix)... quelle poilade !


Tous les chiffres et toutes les informations figurants ci-dessus ont été glanés à l'exposition "Mines et Mineurs" qui durera jusqu'au 26 Février 2010. Elle est organisée par les Archives Départementales de la Creuse, 30 rue F. Roosevelt - BP 164 - 23004 Guéret. tel : 05 44 30 26 50 archives@cg23.fr


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Et comme le dit la publicité...

 

"Mangez du crayon, vous aurez bonne mine !"


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1 février 2010

LA CREUSE EST EN GRÈVE !


A Paris, en ces temps anciens, les faubourgs de la périphérie se nourrissent grâce aux fermes qui entourent la ville. Pour ceux du centre, des bateaux plats chargés de victuailles accostent sur une plage (la grève) qui devient un port. Au dessus, une modeste place, dite de Grève, accueille un marché qui grandit trop vite. Avant qu'il n'étouffe, il est déplacé de quelques centaines de mètres, à l'endroit même où naîtront plus tard Les Halles de Paris. La place de grève, désormais vacante, devient rapidement le lieu de rassemblement des ouvriers en quête de travail.


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Le port et le quai de Grève

 

 

 

 


Les années passent. Nous voilà rendus au dix-neuvième siècle : la place de Grève est désormais le marché du travail pour les métiers du bâtiment. La France s'industrialise, les campagnes se mécanisent peu à peu. Dans le Limousin, les jeunes bouches à nourrir sont nombreuses et le travail se fait déjà plus rare. Les hommes, jeunes et moins jeunes, se rassemblent et migrent à Paris pour y trouver de l'embauche. Les creusois, très nombreux, restent entre eux... entre "pays". Ils s'entassent dans des taudis proches de la place de Grève, qui est devenue entre temps la Place de l'Hôtel de Ville (XVIe siècle).


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Le chêne, 1er prix de légende, a été coupé par le propriétaire du champs. Il ne reste plus que la pancarte (mais elle n'a pas 300 ans)


Tôt le matin, qu'il pleuve ou qu'il gèle, des centaines de chômeurs se rassemblent sur la place. Ici, les terrassiers, plus loin les maçons et ailleurs les couvreurs, tandis que, dans leur "Coin", attendent les peintres. Les entrepreneurs viennent y chercher, au jour le jour, la main d'œuvre dont ils ont besoin.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette situation ne leur plait pas ! En effet, les offres d'embauche étant publiques, le chômeur qui accepte un trop bas salaire se fait aussitôt houspiller par les autres, souvent venus du même village que lui.


Cette façon de procéder, de fait, maintient les salaires a un niveau convenable. Les entrepreneurs en souhaitent vivement l'abolition. Pour d'autres raisons, le pouvoir politique, lui aussi, voit d'un mauvais œil ces importants rassemblements de chômeurs.


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L'aspect actuel de l'Hôtel de Ville de Paris et de sa place


 


 

 


Les maitres-maçons, en majorité des migrants creusois, ont acquis le privilège de venir, eux aussi, y choisir leurs commis et leurs aides. Ils disposent également d'un droit de trois heures d'absence pour se rendre "à la Grève".

Lors de conflits avec leurs employeurs, ils n'hésitent pas, à tour de rôle, à renvoyer leurs aides et à prendre leurs trois heures, désorganisant ainsi les chantiers. Ils inventent là ce que l'on appellera, au 20e siècle, la "grève tournante".


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Les barricades des émeutiers résistent à la troupe

 

 

 

 

 

 


En 1830 et 1848 éclatent des soulèvements populaires auxquels participent les ouvriers du bâtiment. Les ruelles étroites, autour de la Place de l'Hôtel de Ville, sont obstruées de barricades. L'artillerie et la troupe ne parviennent pas à y pénétrer.


Les dirigeants de l'époque font, par la suite, raser des centaines de maisons, tracer de larges avenues, agrandir la place à ses dimensions actuelles, et installent une forte garnison dans l'Hôtel de Ville. Enfin, pour briser la (place de) Grève, les corps de métiers (maçons, terrassiers, couvreurs et peintres) sont dispersés à 4 endroits différents.


Malgré tout, il faudra attendre les lendemains de la 1ere guerre mondiale pour que cesse totalement les regroupements des chômeurs de la place de l'Hôtel de Ville.


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L'association  Les Maçons de la Creuse
a toujours quelque-chose à nous apprendre !







ASSOCIATION LES MAÇONS DE LA CREUSE

 

2 Petite rue du Clocher

23500  FELLETIN

(TEL 05 55 66 90 81

ou   05 55 66 86 37)

 

contact@macons-creuse.com


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On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves

De là à dire qu'ils ont vécu

Lorsque l'on part aussi vaincu

C'est dur de sortir de l'enclave

Et pourtant l'espoir fleurissait

Dans les rêves qui montaient aux yeux

Des quelques ceux qui refusaient

De ramper jusqu'à la vieillesse

Oui not' bon Maître oui not' Monsieur...


Demandez-vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir

Le temps du souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


JACQUES BREL

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